LIZ TRUSS PROCHAINE PREMIÈRE MINISTRE BRITANNIQUE : WHY NOT ?

Women eLife qui cherche toujours à avoir un train d’avance en matière d’actualité française et étrangère, a aujourd’hui de bonnes raisons de vous inviter à traverser la Manche.
L’actualité politique britannique qui place Boris Johnson sur la ligne de départ en sa qualité de Premier ministre, fournit en effet l’occasion de revenir sur ce que laissait entendre votre magazine féminin indépendant ouvert sur le monde, le 1er février 2021 sous le titre : « L’ART D’ENTRER AU 10 DOWNING STREET PAR UN « TRUSS » DE SOURIS ».

De l’humour britannique dirons certains !
Toujours est-il que BoJo a beau s’accrocher vaille que vaille, les scandales auxquels il est mêlé, mais aussi ses erreurs et autres mensonges qui ont trouvé terrain fertile avec le Brexit et autres surprises-parties en plein Covid, vont à terme lui coûter son poste au 10, Downing street.
Après avoir annoncé sa démission de la tête du Parti conservateur, jeudi 7 juillet, c’est à l’automne qu’il devra céder sa place de chef du gouvernement.

D’où le regard porté sur Liz Truss, 46 ans, ministre britannique des Affaires étrangères, qui est entrée lundi dans la course pour remplacer Boris Johnson au poste de Premier ministre, portant à 11 le nombre de candidats qui se lancent dans une compétition de plus en plus amère et imprévisible.

Liz Truss, qui a occupé des postes ministériels dans un certain nombre de départements gouvernementaux, notamment le commerce, la justice et le Trésor, a déclaré qu’elle réduirait les impôts et maintiendrait une ligne dure contre le président russe Vladimir Poutine.

Mais pour succéder à Boris, il faut tout d’abord à remporter la direction du Parti conservateur au pouvoir, le ou la vainqueur·e devenant alors Premier(e) ministre.

« Je dirigerai un gouvernement attaché aux principes conservateurs fondamentaux : des impôts bas, une maîtrise ferme des dépenses, stimuler la croissance de l’économie et donner aux gens la possibilité de réaliser tout ce qu’ils veulent réaliser », a-t-elle déclaré dans une vidéo de campagne.

Quoi qu’il en soit, de redoutables défis attendent les candidats et candidates en lice.

Car globalement, la situation intérieure du pays est exécrable. L’économie britannique est confrontée à une inflation galopante, à une dette élevée et à une faible croissance, les gens faisant face à la pression la plus serrée sur leurs finances depuis des décennies, le tout dans un contexte de crise énergétique exacerbée par la guerre en Ukraine qui a fait monter en flèche les prix du carburant.

Sur la question de l’immigration, tous les principaux candidats à la direction se sont engagés à maintenir la politique gouvernementale d’envoi de demandeurs d’asile au Rwanda, montrant comment le parti s’est déplacé vers la droite de l’échiquier politique ces dernières années.

La question des réductions d’impôts devenait rapidement la bataille centrale de la course, presque tous les candidats promettant de réduire les impôts des entreprises ou des particuliers.

Présentant son argumentaire aux 200 000 membres du Parti conservateur qui décideront du résultat du concours, Liz Truss a déclaré qu’elle inverserait la récente augmentation des cotisations à l’assurance nationale et a annoncé une réduction de l’impôt sur les sociétés.

Les autres prétendants Jeremy Hunt et Sajid Javid se sont tous deux engagés à réduire l’impôt sur les sociétés, tandis que l’ancienne ministre de la Défense Penny Mordaunt a promis de réduire les taxes sur le carburant.

L’ancien ministre des Finances Rishi Sunak est le premier favori, mais il est le seul candidat à avoir minimisé la perspective de réductions d’impôts imminentes, affirmant que l’adoption de « contes de fées réconfortants » aggraverait la situation des générations futures.

Parmi les autres candidats figurent la procureure générale, Suella Braverman, le président de la commission des affaires étrangères du parlement, Tom Tugendhat, et le secrétaire aux transports, Grant Shapps.

En cette période estivale, Women eLife se garde d’émettre un pronostic concernant l’homme ou la femme que la Reine Elisabeth II investira à la tête du prochain gouvernement britannique. Elle en a déjà vu défiler 14, depuis Winston Churchill en 1952.

Toutefois, et c’est peut-être ce qu’il faut retenir, jusqu’ici seules deux femmes, Margaret Thatcher (4 mai 1979 – 28 novembre 1990) et Theresa May (13 juillet 2016 – 24 juillet 2019) ont occupé cette éminente fonction. Il y a donc une place à prendre !

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