L’une a retrouvé sa totale liberté, l’autre s’en trouve désormais privée. Ces deux femmes aux origines et profils très différents que rien ne semblait pouvoir rapprocher, ont néanmoins désormais pour point commun d’avoir un jour croisé des hommes appelés à devenir présidents des Etats-Unis.
Les deux photos qui illustrent cette chronique et ont suscité de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux, sont révélatrices de l’attention portée, à l’échelle planétaire, à l’indéniable personnalité, charme mais aussi au pouvoir de représentation que chacune d’elles est parvenue à acquérir sans l’avoir au départ imaginé.
En devenant emblématiques, ces femmes héritières d’une situation exceptionnelle se doivent d’entretenir l’aura dont elles bénéficient. Il n’est donc pas question ici de s’arrêter sur le seul aspect coupe de cheveux et pouvoir de séduction. Mais plutôt sur des qualités non moins essentielles qui tiennent à des parcours personnels et ambitions professionnelles qui ont largement contribué à faire de ces femmes ce qu’elles sont devenues.
Sortie diplômée de l’Université de Princeton et de la faculté de droit de Harvard en 1988, Michelle Robinson écrivaine et avocate avait choisi de se spécialiser dans le marketing et la propriété intellectuelle.
Et c’est la qu’un miracle eut lieu avec la rencontre Barack Obama alors qu’ils étaient tous deux les seuls afro-Américains du cabinet d’avocat Sidley Austin, Michelle étant devenue le maître de stage de celui qui allait devenir son mari en 1992, avant d’être élu premier président noir des Etats-Unis le 20 janvier 2009 puis réélu en 2012 pour un mandat de 4 ans. Dés 2010, Michelle Obama avait rejoint la Croix-Rouge américaine pour soutenir les victimes du séisme en Haïti. Cette même année, elle lançait la campagne Let’s move pour lutter contre l’obésité.
Elle s’engageait également pour la défense des intérêts des familles de militaires.
En décembre 2015, dans le cadre de sa campagne Better Make Room orientée sur l’éducation, elle réalise un clip de rap parodique intitulé Go To College aux côtés de l’humoriste américain Jay Pharoah, dans lequel elle incite les lycéens à s’inscrire à l’université.
Autrement dit, Michelle Obama s’est considérablement investie dans bien d’autres actions qui expliquent sans nul doute sa forte cote de popularité (64 % contre 50 % à son mari). Au vu des valeurs qui l’animent elle soutiendra Hillary Clinton, candidate démocrate, lors de sa campagne pour l’élection présidentielle de 2016.
Quant à Mélanie Trump qui a aujourd’hui 6 ans de moins que Michelle Obama,son parcours est assez différent. Née dans la localité de Novo Mesto, en Slovénie, à l’époque encore République socialiste de Slovénie, au sein de la Yougoslavie, son parcours est tout aussi intéressant. Avec un père gérant de concessions de voitures et de motos, et une mère employée d’une usine textile travaillant à l’élaboration de motifs Melania grandit dans un milieu modeste.
Poussée par ses parents, elle commence par défiler pour la fabrique où travaille sa mère. Au lycée, elle suit des cours de photographie, et nous dit-on fait du tricot à la maison. Mais Mélania qui ambitionne de devenir styliste pose en 1987 pour le photographe Stane Jerko, qui la repère dans la rue et lui offre ses premiers shootings. Elle rencontrera l’homme d’affaires Donald Trump à à l’occasion d’un défilé de mode et l’épousera en 2005 en Floride. Cette femme au destin tout aussi exceptionnel parle couramment le slovène, l’anglais, l’italien, le serbe et l’allemand. Nous sommes donc bien en présence de deux premières dames des Etats-Unis au profil et à la personnalité très différents dont la présence et le rôle ne sauraient être négligés.
Si Michelle Obama a retrouvé sa liberté en quittant avec son mari la Maison Blanche, Mélania Trump débute avec le sien, 45e président des Etats-Unis, quatre années de représentation de la première puissance mondiale qui requièrent, sans nul doute, bien des qualités.