La Journée internationale des droits des femmes qui s’est déroulée hier avait pour objectif de vous permettre de vous faire entendre et comprendre au regard de vos légitimes préoccupations. Mais, 24H peuvent elles suffire ? Faut t’il considérer, en ce lendemain du 8 mars, que le sujet n’est plus d’actualité ?
Certainement pas !

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, cette information diffusée sur la webradio webtv indépendante AWI figure également en bonne place sur le nouveau web magazine féminin « Women e-life«. Car c’est à vous Mesdemoiselles, Mesdames, qu’il appartient de vous mobiliser et de vous faire entendre, même si une chronique vidéo porte voix masculine, vise à pérenniser l’action pour que çà bouge !

Au-delà des nombreux événements qui ont eu lieu en France et à l’étranger durant cette journée symbolique afin d’échanger, débattre et mobiliser autour de l’égalité entre les femmes et les hommes, les programmes des candidats à la présidentielle 2017 mériteront, sans nul doute, d’être regardés à la loupe.

Les réalités sont là !

Les femmes n’ont obtenu le droit de vote que le 21 avril 1944 et le droit à l’avortement, le 17 janvier 1975, grâce à loi Veil. Autant dire que mobilisation, détermination et patience auront été sur ces deux points notamment requises.

Si à l’échelle mondiale, les femmes gagnent, en moyenne, un peu plus de la moitié du salaire que perçoivent les hommes, malgré de plus longues heures de travail, rémunérées comme non rémunérées, la situation des femmes françaises est aujourd’hui loin d’être représentative d’un modèle du genre.

Sauf à attendre, comme l’indiquait dernièrement le Forum économique mondial, 2186 pour que vos légitimes revendications d’égalité entre hommes et femmes au travail soient reconnues, vos engagements et votre pugnacité seront encore mis à rude épreuve.

A moins que face aux enjeux d’un monde en plein bouleversement, sur fond de quatrième révolution industrielle numérique, vos capacités et talents viennent à être reconnus dans une société confrontée à un déficit d’harmonies et de perspectives encourageantes.

Sur 144 pays recensés, les plus avancés en termes d’égalité entre les hommes et les femmes restent dans l’ordre: l’Islande, la Finlande, la Norvège et la Suède, même si les Islandaises ont récemment manifesté pour revendiquer l’égalité salariale.
En France, beaucoup reste à faire !

Qu’il s’agisse du secteur public ou secteur privé, les femmes restent moins payées que leurs homologues masculins. En 2013, l’écart entre hommes et femmes était de 19,2%. Les inégalités sont encore plus prononcées dans le milieu de la finance et des assurances, où les femmes gagnent 39,5% de moins que les hommes. L’écart est presque aussi important dans les activités juridiques, comptables, d’architecture ou d’ingénierie (31,1%). Finalement, seul le secteur de la construction, d’apparence plutôt macho, se distingue, les femmes gagnant « seulement » 1,5% de moins que les hommes.

De plus, n’allez pas croire que des régions françaises font mieux que d’autres en termes de parité. Et pourtant, comme le montrent les statistiques officielles, les femmes réussissent mieux à l’école et la proportion de femmes diplômées voire sur-diplômées demeure également plus importante.
En France, selon le ministère des Droits des femmes, seuls 28% des créateurs d’entreprise sont des femmes. D’où la mise en place d’un plan gouvernemental qui visait l’objectif de 40% en 2017.
Par ailleurs, sur les 40 entreprises françaises cotées en Bourse, aucune femme n’occupait le poste de PDG en 2015.
Mais les inégalités ne se limitent pas aux seuls postes travail et revenu. Santé, accès à la propriété, assurance personnelle, évolution de carrière voire ambitions politiques notamment sont aussi dans le collimateur.

Vous faudrait-il être Norvégienne pour bénéficier d’une égale reconnaissance de vos droits et revenus ? On est en droit de se poser la question lorsqu’on prend connaissance d’un rapport de l’Institut de recherches sociales d’Oslo.
Ce dernier indique en effet que depuis 1972, la participation croissante des femmes au monde du travail a eu un plus grand impact sur le PIB norvégien que l’ensemble de la richesse pétrolière. De quoi alimenter la réflexion politique sur votre devenir !

La Journée internationale des droits des femmes a toutes raisons d’être prise au sérieux.