UN PARFUM DE JEUNESSE BIENVENU A L’HEURE OU L’EUROPE SE VEUT BATTANTE

Qu’il s’agisse de Sibeth Ndiaye, d’Amélie de Montchalin ou de Cédric O, les nominations auquel a donné lieu le dernier remaniement ministériel, illustrent à merveille la poursuite d’un authentique rajeunissement au sein du gouvernement.

Dotés de solides atouts, ces nouveaux venus qui ont déjà su suivre des parcours exemplaires et gravir les échelons, vont désormais devoir apporter la démonstration de leurs talents sur un terrain politique qui présente la particularité d’être très exposé aux jugements et critiques.

Y a t’il lieu de s’émouvoir que dans le cadre du dernier remaniement ministériel, Amélie de Montchalin succède à Nathalie Loiseau, partie conduire la liste LREM aux prochaines européennes, en qualité de secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères et non de ministre ?

Certainement pas !

A 33 ans, cette jeune femme, mère de trois jeunes enfants, se lance dans ce qu’on peut qualifier de croisade, tant la conduite des affaires européennes est à juste titre l’objet de préoccupations prégnantes.

L’imminence des élections européennes en mai prochain, les nombreuses questions que soulève le fonctionnement de l’Union européenne, et surtout sa mise à l’épreuve à l’heure d’un Brexit qui n’a rien d’une tasse de thé, tendent à démontrer l’importance que revêt la mission liée aux affaires européennes.

Députée La République en marche de l’Essonne, économiste, diplômée de HEC et de Harvard, ancienne responsable de la prospective chez Axa, qui avait d’abord pris en main l’examen du budget, avant de faire au Quai d’Orsay ses premiers pas au gouvernement, Amélie de Montchalin n’arrive pas sans un background européen.

Elle s’est en effet déjà occupée d’Europe, comme jeune économiste chez Exane BNP Paribas, lors de la crise de la zone euro entre 2009 et 2012.

Il n’est sans doute pas inutile de noter entre autres au passage qu’en février 2007, elle s’était en tant que stagiaire engagée dans la campagne des législatives et avait accompagné Valérie Pécresse au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, en pleine réforme sur l’autonomie des universités.
En 2016, elle s’était également impliquée dans la conception du programme économique d’Alain Juppé.

De plus, comment ne pas évoquer dans son parcours, sa participation au programme « Femmes en politique » dans le cadre d’un master en administration des politiques publiques ?

Concernant sa nomination au poste de secrétaire d’Etat aux affaires européennes dont elle se réjoui, elle a commenté cette dernière sur BFM TV par ces mots: “je la vis comme une immense aventure, comme un immense défi. Il faut beaucoup de pugnacité et beaucoup d’énergie pour travailler sur les dossiers européens”.

Aux Affaires européennes, elle se fixe pour “mission” de “continuer de mettre en œuvre le projet européen du président de la République”. Et de promettre de désormais “mobiliser toute (son) énergie à appliquer ce projet sur le terrain, dossier par dossier, pour apporter des solutions concrètes aux Français”.

En Macronie, ce qui est clair c’est que le rajeunissement de la classe politique est bien en Marche.

Comment pourrait-il en être autrement en présence du plus jeune président de la République française ?

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