SANS METTRE FEMMES HOMMES SUR UN PIED D’EGALITE LA MOBILITE RESIDENTIELLE EST UN ATOUT QUI NE FAIT PAS DE GENRE

Bien que ce sujet n’occupe qu’une place restreinte dans les médias, ce qu’il met évidence concernant la situation des femmes et des hommes qui bougent est encourageant, même ces derniers conservent un certain nombre d’avantages en termes de carrière professionnelle.

Quoi qu’il en soit, la dernière étude de la DARES qui est au ministère du Travail ce que le gouvernail est au navire Social, confirme d’emblée que les femmes et les hommes qui changent de lieu de résidence voient leur situation professionnelle évoluer plus favorablement que les femmes et les hommes « sédentaires ».

Toutefois, cette réalité s’accompagne de phénomènes qui montrent qu’hommes et femmes ne sont pas réellement sur un pied d’égalité.

Tout d’abord parce que le déménagement conduit plus souvent à une démission pour les femmes en couple que pour les hommes en couple. Ces derniers sont en effet davantage concernés par une mutation, qui s’accompagne d’une amélioration de la situation professionnelle dans six cas sur dix.

Par ailleurs, les femmes sont moins souvent en emploi que les hommes après avoir déménagé.

L’étude de la DARES précise que 65% des hommes sont en emploi après avoir bougé entre 2010 et 2015, contre 44% pour les sédentaires. Pour les femmes, le taux demeure à 47% si elles sont mobiles ou si elles ne changent pas de région.

A la suite d’un changement de résidence, les hommes (68%) sont plus nombreux à déclarer une amélioration de leur situation professionnelle que les femmes. De plus, l’accès à l’emploi est plus fréquent pour les hommes au chômage que pour les femmes.

Autrement dit, si l’encouragement à déménager est parfois exprimé pour retrouver un travail, la mobilité est loin d’avoir les mêmes conséquences pour les hommes et les femmes.

Il est vrai que les motivations au déménagement sont aussi différentes. Par rapport aux hommes, les femmes avancent davantage un souhait ou une obligation et moins la perspective d’un emploi plus intéressant.

Un rapport de l’Observatoire des territoires publié en janvier dernier, soulignait qu’alors que la mobilité géographique est souvent présentée comme un outil de lutte contre le chômage, elle n’a pas les mêmes répercussions selon les différentes catégories socioprofessionnelles.

Le retour à l’emploi dépend bien plus du niveau d’études ou de l’âge que du genre.

Force est de constater qu’à l’issue d’un déménagement, les femmes connaissent moins fréquemment que les hommes une promotion, une amélioration de leurs conditions de travail, une hausse de leurs revenus ou de leur temps de travail.

L’évolution de leur position professionnelle suite à un déménagement est aussi moins favorable, notamment si elles vivent en couple : moins de deux femmes en couple sur cinq accèdent à un statut plus élevé, contre près d’un homme sur deux.

Les changements de lieu de résidence concernent avant tout les salariés en contrat court et les personnes au chômage. Ces deux groupes seraient en moyenne deux fois plus mobiles que les autres actifs.

Ce qu’il convient de retenir, c’est que les chances d’être en emploi s’avèrent plus élevées pour les femmes mobiles que pour les sédentaires.

Autant d’informations qui méritent d’être approfondies afin d’offrir un éclairage complet sur les atouts de la mobilité qui conduit à examiner les pistes susceptibles de contribuer à l’épanouissement personnel et professionnel d’hommes et de femmes prêts à bouger.

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