KENYA & ÉTATS-UNIS UN PARTENARIAT QU’EXPLIQUE FRANCES BROWN

Que savez-vous de l’histoire du Kenya dont le premier gouvernement fût formé peu après l’indépendance du pays le 12 décembre 1963 ?

Peut-être que ce pays d’Afrique de l’Est de 582 646 km² où vivent un peu plus de 54 millions d’habitants, possède un littoral sur l’océan Indien. Qu’il comprend de la savane, des régions lacustres, la vallée du grand rift et des zones montagneuses. Qu’il accueille également une faune incluant lions, éléphants et rhinocéros.

Et pour peu que le nom de Mombasa, une ville portuaire située à 440 km au sud-est de la capitale Nairobi, résonne à vos oreilles grâce au superbe film « Out of Africa » qui avait pour acteurs Robert Redford et Meryl Streep, qu’il vous plaira de revoir ou de découvrir, vous allez très vite comprendre l’intérêt du partenariat entre les États-Unis et le Kenya .

Tout d’abord, parce que le président Joe Biden a reçu à la Maison Blanche le président kenyan William Ruto, son premier dirigeant africain pour une visite d’État, en vu d’aborder toute une série de questions.

Et c’est avec Frances Brown, récemment nommée directrice principale et assistante spéciale du président pour les affaires africaines au Conseil national de sécurité qui a été interviewée par une journaliste de VOA qu’il nous a semblé intéressant de comprendre ce qui explique la rencontre entre ces deux chefs d’État.

Avant de retourner au service gouvernemental, Frances Brown a été vice-présidente du Carnegie Endowment for International Peace, supervisant le programme Afrique et le programme Ordre mondial au niveau vice-présidentiel, en plus de codiriger le programme Démocratie, conflits et gouvernance.
Avant de rejoindre Carnegie, elle a également travaillé à la Maison Blanche, dans des départements/agences du pouvoir exécutif, dans le monde universitaire et en dehors du gouvernement.
Autrement dit, cette jeune femme dispose d’une solide expérience.

L’occasion pour cette dernière de préciser ce qui justifie pleinement le rapprochement entre les États-Unis et le Kenya qui est véritablement passé d’un partenariat régional à un partenariat mondial, qui s’appuie sur de nombreuses complémentarités dans de nombreux domaines.

Elle souligne tout d’abord les liens très profonds en tant que démocraties, ainsi que les liens tout aussi étroits entre les peuples.

Frances Brown ajoute que le Kenya et les États-Unis travaillent de manière similaire en ce qui concerne la participation du secteur privé pour résoudre les défis mondiaux et que de nombreuses échanges ont lieu dans les secteurs de la technologie, de l’énergie propre et de la transition climatique, de l’allègement de la dette, de la démocratie, des liens entre les peuples et des questions liées à la santé.

Suite au départ de soldats américains basés en Somalie et au Niger notamment, elle reconnaît que la démocratie n’est pas seulement en retrait en Afrique puisqu’elle est entrée dans sa vingtième année de déclin mondial.
D’où la volonté de l’administration Biden de soutenir les démocraties et de nouer des partenariats avec elles pour les aider à tenir leurs promesses.

Concernant les questions de commerce et l’African Growth and Opportunity Act, bien que la décision relève du Congrès, Frances Brown déclare que le président Biden a clairement indiqué considérer la levée des barrières douanières et la modernisation de l’AGOA comme une grande priorité.

En matière de santé, elle rappelle que le Plan d’urgence du Président pour la lutte contre le sida « PEPFAR » qui a bénéficié du soutien bipartite du Congrès et de toutes les administrations depuis l’initiative initiale de George W. Bush qui a littéralement sauvé la vie des populations du continent africain, doit être soutenue.

Elle confirme également l’engagement des États-Unis à travers le plaidoyer du président Biden en faveur de l’adhésion de l’UA [Union africaine] au G20, afin qu’ils disposent de plus de sièges africains et d’institutions financières internationales et tous les autres investissements transformateurs.

À la question qui lui est posée concernant les priorités qu’elle se fixe au poste qu’elle occupe désormais, elle estime que tout ce qui est mis en oeuvre fait avancer le programme que le président Biden a présenté en premier, et la stratégie pour l’Afrique subsaharienne, qui a été publiée fin 2021.
De plus, à l’issue du Sommet des dirigeants africains, à la fin de l’année de 2022, les nombreuses initiatives qui ont été prises apportent la démonstration d’une réelle progression dans leur mise en œuvre.

Toutefois, Frances Brown reconnaît que face aux crises qui surviennent dans de nombreuses régions du continent africain, l’urgent entre parfois en compétition avec l’important.

Ravie d’assurer le rôle qui lui revient en qualité de directrice principale et assistante spéciale du président pour les affaires africaines au Conseil national de sécurité, elle sait que l’objectif de sa mission consistera à parvenir à un équilibre entre les deux.

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