REGARD SUR UNE CRISE À HAUT RISQUE

À en croire les très nombreux tweets et autres messages qui abondent actuellement sur les réseaux sociaux, on en déduit que les Français, mais aussi beaucoup d’étrangers, vivent en ces temps troublés un peu sur une autre planète.

Bien que la livraison d’informations préoccupantes dépassant le seul cadre hexagonal, ne suscite qu’un intérêt très relatif en ce début d’année 2022, il apparaît primordial de remettre les pieds sur Terre.

Alors que la France comme d’autres pays peinent à sortir une fois pour toute d’une crise sanitaire aux conséquences délétères et que se dessine en France à un horizon rapproché l’échéance de la présidentielle, sans doute faut-il avoir le courage de ne pas se masquer des réalités géopolitiques autrement préoccupantes.

Obnubilés d’un côté par les chiffres liés aux contaminations du Delta puis de l’Omicron et les mesures sanitaires récurrentes, et de l’autre par les sondages d’opinions sur les candidates et candidats à la présidence de la République française, l’absence de réactions de leaders politiques comme du grand public concernant la crise russo-ukrainienne, témoigne d’une totale déconnexion avec un climat de tension susceptible de mettre en péril notre fragile équilibre.

Regarder les réalités en face et donner de la voix a toujours été le slogan de Women e Life qui s’attache avant tout à mettre en valeur les idées, projets et actions de femmes dans de multiples domaines à l’échelle nationale et internationale.

À ce titre, les femmes dont il a été question ces dernières semaines sur votre magazine féminin ouvert sur le monde, ont mis en évidence les rôles souvent majeurs joués par un certain nombre d’entre elles afin que le dialogue s’instaure et permette de mettre fin aux profonds différends qui opposent la Russie au Pays occidentaux et à l’OTAN qu’Emmanuel Macron avait jugé, le 7 novembre 2021 « en état de mort cérébrale ».

Or force est de constater que ce qui se déroule sur le plan diplomatique ne peut en aucun cas être passé sous silence. Il est toutefois surprenant que, constamment accros au sensationnel, la plupart des médias notamment français apparaissent prendre leurs distances avec un sujet de la plus haute importance !
Pourtant, l’inquiétude qui règne sur les places boursières mondiales est palpable.

Alors que les discussions se poursuivent sur fond de profondes divergences, une source au sein de l’administration du président russe Vladimir Poutine a déclaré samedi que les conseillers politiques de la Russie, de l’Ukraine, de la France et de l’Allemagne tiendront des discussions « format Normandie » sur l’est de l’Ukraine à Paris le 25 janvier.

Mykhailo Podolyak, conseiller du négociateur en chef ukrainien Andriy Yermak, a confirmé qu’une réunion à Paris était prévue.

Ces pourparlers qui doivent avoir lieu, interviennent dans un contexte de tensions accrues entre la Russie et l’Occident au sujet de l’Ukraine.

Les causes du malaise sont connues. Les pays occidentaux s’inquiètent du renforcement militaire de la Russie à la frontière ukrainienne et ont mis en garde contre les graves conséquences économiques d’une invasion de son voisin. La Russie nie, pour sa part, avoir l’intention d’envahir l’Ukraine, mais exige des garanties de sécurité juridiquement contraignantes de la part des États-Unis et de l’OTAN.

En ce début d’année 2022, parvenir à un accord qui préserve la paix en Europe est primordial !
Car deux photos donnent une idée du changement d’ambiance entre grandes puissances.

Sur celle de gauche prise en 2009, la secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, offre à son homologue russe Sergueï Lavrov un « bouton de remise à zéro » symbole de la relance des relations entre États.
En revanche, celle de droite prise le 17 janvier 2022 à l’issue de l’entretien entre le secrétaire d’État Antony J. Blinken et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov ne laisse pas percevoir  le moindre  sourire.

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