KIM JANEY A LA TÊTE DE BOSTON

Women e Life s’arrête aujourd’hui sur un évènement survenu le 24 mars, qui restera gravé dans la mémoire des Bostoniens.

Alors que cinquante-quatre hommes blancs italo-américains ou irlando-américains, ont été maires de Boston depuis 1822, Kim Janey est la première femme mais aussi la première afro-américaine à être désignée à ce poste par intérim, dans la perspectives des élections qui auront lieu en novembre prochain, le maire sortant, Martin Walsh, ayant été nommé secrétaire au travail par Joe Biden.

Avec aujourd’hui quelque 685.000 habitants, cette ville très cosmopolite, a connu tout au long de son histoire d’importants bouleversements, liés à la croissance démographique et économique de la cité qui a su préserver son patrimoine historique et s’adapter aux besoins de la modernité.

Il s’agit de l’une des plus anciennes villes, mais aussi de la plus grande ville des États-Unis capitale de l’État du Massachusetts et de la région de Nouvelle-Angleterre, dans le nord-est des États-Unis.

Reconnue comme le centre économique et culturel de la Nouvelle-Angleterre, Boston se distingue entre autres en raison de la réputation de ses universités, notamment Harvard et le Massachusetts Institute of Technology (MIT), situés dans la ville voisine de Cambridge.

Assermentée par la première femme noire à diriger le plus haut tribunal du Massachusetts, Kimberly Budd, et par la première députée noire du Massachusetts, Ayanna Presley, Kim Janey a déclaré dés sa prise de fonction, vouloir s’attaquer aux luttes économiques et aux inégalités.

Son mandat commence à un moment où les inégalités raciales et financières sont attisées par la pandémie de coronavirus qui met à mal les communautés de couleur de Boston, en particulier parmi les travailleurs essentiels.

On comprend dés lors que ses objectifs prioritaires concernent la distribution équitable des vaccins, en particulier l’obtention de plus de vaccins pour les communautés noires mal desservies, le retour des enfants à l’école en toute sécurité et un meilleur soutien des travailleurs défavorisés dans le cadre de la reprise économique de la ville.

Sa présence à la tête de Boston, permet de rappeler que cette ville a joué un rôle central dans le mouvement abolitionniste et le foyer éducatif de leaders des droits civiques tels que Martin Luther King Jr, qui a étudié à l’Université de Boston.

Agée de 53 ans, Kim Janey appartient à l’instar de la vice-présidente Kamala Harris, à cette génération d’élèves afro-américains qui ont connu l’expérience du « busing », un système de transport scolaire qui visait à promouvoir la mixité sociale ou raciale au sein des établissements scolaires publics, et qui, comme en témoignent de nombreux Bostoniens, a laissé des traces dans la communauté afro-américaine.

Devenue à 16 ans mère d’une petite fille, Kimesha, Kim Janey a dû surmonter bien des épreuves pour obtenir son diplôme en 1994. Avant de se lancer en politique, elle a travaillé comme militante et directrice de projet chez Massachusetts Advocates for Children, promouvant l’équité en matière d’éducation.

A la tête de Boston, cette femme énergique va devoir relever bien d’autres défis, notamment après la mort de George Floyd sous le genou d’un policier blanc qui provoque toujours de nombreuses manifestations.

Avant le départ de Martin Walsh, maire sortant, Janey dirigeait un groupe de conseillers qui demandait la réduction de 10% le budget de la police de 414 millions de dollars, et que 300 millions de dollars de fonds municipaux soient consacrés aux programmes sociaux.

Good luck Kim Janey !

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