LES INÉGALITÉS HOMMES FEMMES ACCENTUÉES PAR UN COVID QUI N’EXPLIQUE PAS TOUT

L’optimisme dont Women e Life cherche à faire preuve concernant les idées, projets et actions de femmes dans de multiples domaines, à échelle nationale et internationale, exemples à l’appui, se trouve parfois quelque peu contrarié.

En cause, les informations livrées dans la quinzième édition du rapport sur les inégalités hommes femmes du Forum économique mondial (WEF) publiée le 31 mars, qui mettent en évidence une dégradation de la situation à l’échelle mondiale.

Il était temps, au risque de passer le lendemain pour un poisson d’avril.

En dépit d’une tendance à l’amélioration observée tout de même dans 98 des 156 pays étudiés en 2021, force est de constater que les inégalités entre sexes, se sont globalement creusées de 0,6 point.

Conséquence, au rythme où vont les choses, il faudrait, selon les auteurs du rapport, pas moins de 135 ans pour combler totalement les écarts sur le plan économique , santé ou encore éducation voire 145,5 ans en politique.

A qui la faute ? Au SARS-COV2 !
La crise sanitaire générée par une pandémie inédite, a bel et bien grippé les rouages d’un processus d’égalité qui apparaissait pourtant sur la bonne voie en termes de progrès.

Dans la série ça ira mieux demain, le message adressé par Saadia Zahidi, directrice générale du WEF se veut clair : «Nous espérons que ce rapport servira comme un appel à l’action en direction des dirigeants, afin qu’il place la réduction des inégalités hommes-femmes au cœur de la relance post-pandémie»

Les données communiquées par l’Organisation internationale du travail (OIT) confirment néanmoins l’impact de la crise sanitaire. En 2020, la perte d’emplois des femmes a atteint 5%, contre 3,9% chez les hommes.

De plus, il est souligné que la crise sanitaire a également accru la double charge des femmes entre le travail et les responsabilités familiales, qu’il s’agisse des tâches ménagères, de la garde des enfants ou encore des soins aux personnes âgées qui leur ont incombé de manière disproportionnée.

Face aux défis à relever concernant le fossé qui sépare la gent féminine de la gent masculine, on en vient au classement des pays qui se distinguent par leurs performances autrement dit marquent des points en termes de paritarisme et ceux qui trainent au fond de la classe.

Sur ce point, le rapport confirme que les pays d’Europe du Nord se distinguent à l’instar de l’Islande, qui comme l’an dernier, se montre le plus égalitaire devant la Finlande, la Norvège, la Suède et la Nouvelle-Zélande incarnée par sa populaire jeune première ministre Jacinda Ardern.

On constate aussi que les Émirats arabes unis, la Serbie ou le Togo, enregistrent des progrès notables.

Bien entendu, il y a les cancres comme l’Afghanistan, intégrée au classement cette année, qui arrive en 156e position, derrière le Yémen, l’Irak, le Pakistan et la Syrie, qui sont autant de pays englués dans des conflits en tous genres, dont les conséquences placent les femmes mais aussi les enfants au premier rang des victimes.

Quant à la France, contre toute attente, elle perd une place au classement général et occupe le 16e rang, derrière Madagascar ou le Sierra Leone. Elle parvient péniblement à être 20e en politique et oh la honte, se retrouve 58e en matière de salaires et de carrières.

Bien que notre pays détienne la première place en matière d’éducation, grâce à un accès similaire des garçons et des filles, la présence des femmes dans les disciplines qui représentent les emplois de demain, notamment les sciences, technologies, ingénierie et mathématiques fait cruellement défaut. C’est donc là notamment qu’il convient d’agir !

Vous comprenez maintenant le chemin qui reste à parcourir, et surtout les voies à suivre pour parvenir à des résultats satisfaisants en matière d’égalité hommes-femmes, pandémie ou pas.

Avec les encouragements de Women e Life !

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