AVANT TOUT CROIRE EN L’EUROPE ACTUELLEMENT EN PLEINE SÉANCE DE RÉANIMATION

Après avoir déclaré l’Otan en état de mort cérébrale, Docteur Macron a déclaré aujourd’hui à la Sorbonne « Nous devons être lucides sur le fait que notre Europe aujourd’hui est mortelle. Elle peut mourir et cela dépend uniquement de nos choix. Mais ces choix sont à faire maintenant. »

Tout juste sorti en France de débats sur l’aide à mourir et l’euthanasie, ce diagnostic anxiogène d’un grand corps en croissance baptisé UE, né le 7 février 1992, qui succéda à la Communauté économique européenne (CEE) créée en 1957, s’apparente à un électrochoc.
Nul doute que ce dernier soit destiné à réveiller un patient dont les membres (27) peinent à se mouvoir en même temps en accordant leurs violons.

D’où ce « Hayer, Hayer braves gens !
Oyez, oyez Braves gens, en ces temps de nouveau Moyen Age, vous voilà désormais investis d’une nouvelle mission dont vous devenez les hérauts.
Car, en allant voter aux élections européennes, vous serez bien ces messagers susceptibles d’annoncer quelque chose.

Assistante parlementaire en devenir au sein du Parlement européen dont le sort se jouera le 9 juin, à l’occasion d’un scrutin à un tour, Valérie Hayer qui se présente comme une valeur sure attachée à une ligne de pensée macronienne, se voit confier une campagne pleine d’embuches.

Sans douter des qualités de cette jeune femme de 38 ans, élue le 25 janvier 2024, à la présidence du groupe Renew Europe au Parlement européen, au sein duquel elle est députée depuis, 2019, sa désignation, le 29 février, tête de liste de la coalition Ensemble pour les élections européennes de 2024, permet de penser qu’elle se trouve au coeur des sujets abordés par les 705 eurodéputés, qui représentent environ 360 millions d’électeurs inscrits — participant aux élections européennes.

Car, à l’issue de ces dernières, la France disposera de 81 sièges au Parlement européen et deviendra le deuxième pays représenté au sein du Parlement derrière l’Allemagne qui dispose de 96 sièges.

Au moment où l’UE doit faire face à une nouvelle réalité démocratique, géopolitique, climatique et technologique, il est important de rappeler le rôle et le champ d’intervention des eurodéputés.
Le Parlement européen exerce trois compétences fondamentales : législative, budgétaire et de contrôle de l’exécutif européen.
Les eurodéputés participent, avec le Conseil de l’Union européenne à l’adoption d’une grande partie des textes de l’Union européenne (UE).

La procédure législative ordinaire (PLO), prévoit que les propositions d’actes législatifs élaborées par la Commission européenne doivent être votées en termes identiques par le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne pour être adoptées.

Cette procédure, qui place le Parlement et le Conseil de l’UE sur un pied d’égalité en qualité de co-législateurs, est la principale procédure législative depuis le traité de Lisbonne entré en vigueur le 1er décembre 2009.
Plus de 40 politiques de l’UE relèvent aujourd’hui de la PLO : la gouvernance économique, le commerce extérieur, la liberté, la sécurité et la justice, l’énergie, les transports, l’environnement, la protection des consommateurs, la politique agricole commune (PAC)…
D’autres domaines échappent à la PLO et sont adoptés selon deux procédures distinctes :
• la procédure de consultation par laquelle le Parlement ne dispose que d’un rôle consultatif (cas de la politique de la concurrence, certains aspects de la politique sociale, la fiscalité…) ;
• la procédure d’approbation qui requiert du Parlement un simple avis conforme. Cette procédure est appliquée pour l’adhésion d’un nouvel État à l’UE ou pour les modalités de retrait de l’UE ou en cas de violation grave des droits fondamentaux au sens de l’article 7 du traité sur l’Union européenne.

Lorsque vous serrez amenés à voter aux élections européennes, vous ferez un choix particulièrement important qui contribuera implicitement au fonctionnement d’une Europe qui se doit d’être en alerte permanente sur nombre de questions dont l’importance va aujourd’hui sans dire.

Une Europe battante en mesure d’assurer paix et prospérité, ne peut se passer de vos voix au regard des immenses défis que les 450 millions d’habitants du Vieux Continent, qui ne représentent que 7 % de la population mondiale, doivent relever, sans plus tarder.

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