Tiré d’une comédie en un acte de Georges Feydeau, représentée pour la première fois, le 25 novembre 1911, au théâtre Fémina, qui remporta un vif succès auprès du public et des critiques, ce titre du prochain single de Ya’KoV, dont Women eLife se fait aujourd’hui l’écho, n’a aucune chance de figurer au top 10 en Iran et en Afghanistan.
Et vous allez tout de suite comprendre pourquoi !
En brossant le portrait de Layla, jeune kaboulienne de 20 ans, fashion geek, qui rêve de la Ville Lumière de mode et de liberté, sur fond d’hommage à Mahsa Amini et à la résistance des femmes opprimées dans ces deux pays, cet artiste engagé, auteur, compositeur et interprète, originaire de la banlieue parisienne, s’engage pour défendre la cause des femmes opprimées.
Ce n’est pas la première fois que Ya’KoV, de son vrai nom Jacques Sebag, également éditorialiste notamment dans la célèbre revue littéraire : « La Règle du Jeu », qui dénonce régulièrement les manquements et les incuries judiciaires, prend ouvertement position.
Avec des chansons comme « Phœnix de papier », en hommage à Charlie Hebdo, ou « Le parvis des trois singes », lié à l’attentat du Caire en 2009, la musique de Ya’KoV trouve en raison des paroles qu’elle porte, une véritable résonance.
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Yann Moix lui a permis d’adapter en musique son poème « Madame », dédié à Mireille Knoll sauvagement tuée en mars 2018.
Démonstration de ses engagements, dans un clip en bande dessinée : « Moi Zem ‘zem’ » il avait eu recours à la caricature pour exprimer en chanson son opposition au candidat Éric Zemmour lors des élections présidentielles de 2022.
Il n’est donc guère surprenant que sur un reggae endiablé, « Ne te promène donc pas toute nue ! » invite irrésistiblement à la danse, histoire de faire un pied-de-nez à la barbarie et l’oppression.
Le portrait de Layla que Ya’KoV dresse dans cette chanson, a valeur de plaidoyer pour la liberté des femmes et d’hymne à la féminité.
Bien que ce titre ne soit disponible en CD et sur toutes les plateformes qu’à partir du 16 septembre 2023, date qui marque le triste anniversaire de la mort tragique de Masha Amini, cette jeune iranienne arrêtée par la police des moeurs puis incarcérée pour ne pas avoir porté le voile comme l’impose le régime au pouvoir en Iran, Women eLife a estimé indispensable de lever le voile, sans plus attendre.
Il vous restera toujours possible de vous saisir de la fameuse pièce de Georges Feydeau, dont le titre est repris dans cette chanson, pour comprendre l’incompréhension à laquelle se heurte une certaine Clarisse.
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