THE EXPERIENCE AND SKILLS OF FIONA SCOTT MORTON WORRY WITHIN EUROPE

 » Me American lobbyist, you don’t think about it I hope ! »
Cette petite incise glissée par Women eLife répond aux craintes exprimées suite à la nomination de Fiona M. Scott Morton, en qualité d’économiste en chef à la Direction générale de la concurrence de la Commission européenne.
Cette femme est en effet appelée à rejoindre l’équipe chargée de la régulation des géants du numérique à Bruxelles.
Faut-il réellement s’en inquiéter ?

Cette économiste américaine professeure à la Yale School of Management depuis 2014 a mené des travaux de recherches en organisation industrielle qui ont jusqu’ici portés sur des secteurs tels que les magazines, le transport maritime, les produits pharmaceutiques et le commerce en ligne.
Et c’est bien son activité de consultante auprès de certains Gafam, qui inquiète visiblement les responsables politiques européens de tous bords.

La fonction qu’elle va occuper sous la direction de la bête noire des Gafam, la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager intervient au moment où l’emprise de l’intelligence artificielle préoccupe l’intelligence humaine, un peu partout dans le monde.

Quoi qu’il en soit, Fiona Scott Morton, 56 ans, sera chargée de veiller au respect des règles concurrentielles au sein de l’Union européenne. Elle devra notamment enquêter sur les abus de position dominante des géants du numérique, qui ont donné lieu à des amendes records ces dernières années.

Il n’est pas inutile de rappeler que Fiona Scott Morton ancienne cadre de l’administration Obama, s’est trouvée à un poste-clé pour la régulation des grandes entreprises de la tech et a conseillé la Commission judiciaire de la Chambre des représentants des États-Unis dans son enquête de 2019 sur les géants de la technologie.
En 2020, le magazine American Prospect avait révélé sa contribution à des rapports critiques sur Facebook et Google, sans toutefois révéler qu’Apple, Amazon et Microsoft faisaient partie de ses clients.

Et sa nomination n’a pas été sans provoquer un certain émoi. Il est vrai qu’en dehors des prochaines élections européennes qui se profilent à l’horizon 2024, suivront l’adoption par l’Union européenne du DMA (Digital Market Act) et du DSA (Digital Services Act) visant à encadrer les activités des géants du numérique.

La concurrence entre grandes puissances ( États-Unis – Chine – Europe… ) sur fond de pouvoir des nouvelles technologies de l’information et de la communication dans de multiples domaines à l’échelle planétaire, est source d’inquiétudes et rivalités qui conduisent inévitablement à douter de tout, y compris de ses amis.

Toutefois, en dépit du tollé provoqué par la nomination de Fiona Scott Morton, la porte-parole de la Commission européenne Dana Spinant n’a pas hésité à déclarer: « La décision a été prise. Nous ne voyons pas de raison de reconsidérer »

Mais une chose est sûre, à Bruxelles, cette Américaine ne pourra échapper à une vidéo-surveillance permanente de ses paroles et décisions.

D’où la question: « L’Europe aurait-elle peur de son ombre ? »
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