L’HISTOIRE D’ELIZABETH HOLMES SOURCE D’INSPIRATION POUR LE 7e ART

Moteur !
Le film débute avec le dernier épisode d’une histoire de scandale à sensation.
On y voit une jeune femme entrer dans le camp de prisonniers fédéral pour femmes à sécurité minimale situé à Bryan, au Texas, pour purger une peine de 11 ans de prison.

Accompagnée d’une escorte, la femme qui interprète le rôle principal apparaît de bonne humeur, souriante en entrant dans le bâtiment sans être menottée et portant une tenue décontractée.
Toutefois, sachez que le film en question n’est en aucun cas une fiction.

En réalité, cette séquence tournée mardi après-midi, montre Elizabeth Holmes, 39 ans, dont l’histoire a défrayé la chronique aux États-Unis.

Car beaucoup ont cru au miracle lorsque cette jeune femme a annoncé la mise au point d’une technologie révolutionnaire sensée permettre l’exécution de centaines de tests de santé avec une seule goutte de sang.

Après avoir abandonné l’Université de Stanford à 19 ans pour fonder Theranos en 2003, toujours est-il qu’elle a su séduire nombre de gros investisseurs et amasser des millions de dollars de financement auprès de grands bailleurs de fonds comme le magnat des médias Rupert Murdoch. Et les médias n’ont pas hésité à en faire une vedette de start up.

Il est assez époustouflant de constater que l’ancien secrétaire d’État Henry Kissinger, Prix Nobel de la Paix 1973 et surtout considéré comme l’un des meilleurs analystes au monde des relations internationales, qui fêtait ses 100 ans le 27 mai dernier, et livre encore aujourd’hui ses analyses sur le développement de l’IA, soit lui aussi tombé dans le piège.

Women eLife qui a déjà eu l’occasion de se faire l’écho du conte de fées dont Elizabeth Holmes a été l’autrice, réalisatrice, metteuse en scène et actrice principale, a de quoi retenir l’attention.

Bien sur, aujourd’hui la morale est sauve puisque l’incarcération d’Elizabeth Holmes marque la fin de l’histoire de Theranos qui a donné lieu à une très longue procédure judiciaire.

En liberté sous caution depuis qu’elle a été inculpée de fraude en 2018 pour son rôle à la tête de l’entreprise de tests sanguins en faillite, c’est en novembre 2022 qu’elle a été reconnue coupable de quatre chefs d’accusation d’escroquerie à des investisseurs et condamnée à 11 ans et trois mois de prison.

Quoi qu’on puisse penser de cette histoire, il s’agit bien du dernier épisode d’une saga de fraude de plusieurs années qui a placé la Silicon Valley au devant de la scène.

Toutefois, force est de reconnaître le talent et le pouvoir de persuasion dont a fait preuve avec charme Elizabeth Holmes.

Le procès dramatique de Holmes a duré 18 semaines, avec des témoignages d’investisseurs de haut niveau de Theranos, parmi lesquels l’ancien secrétaire à la Défense James Mattis.
Tout au long de la procédure, l’équipe de défense a dépeint Holmes comme une jeune fondatrice ambitieuse et naïve qui ignorait à quel point la technologie de Theranos fonctionnait mal.

Avant sa condamnation, Holmes a exprimé ses regrets d’avoir laissé tomber « les gens qui croyaient au caractère innovant et salutaire de sa découverte ».

«Je suis dévastée par mes échecs», a-t-elle déclaré. « Chaque jour au cours des dernières années, j’ai ressenti une profonde douleur pour ce que les gens ont traversé parce que je les ai laissé tomber. Je regrette mes échecs avec chaque cellule de mon corps

Au terme de sa peine d’emprisonnement de 11 années, les trois ans de liberté surveillée qui suivront, sauf miracle, ne l’empêcheront pas de devoir verser 452 millions de dollars en dédommagement aux victimes de la fraude.

Maman de deux enfants, Elizabeth a tenté de se racheter une conduite en brisant sept ans de silence médiatique avec un long profil dans le New York Times sur sa nouvelle vie en tant que « Liz » – une mère dévouée qui a abandonné sa voix de baryton.

De quoi inspirer un long-métrage qui ne pourra pas s’appeler du sang et des larmes, titre d’un film déjà inspiré de faits réels, mais ayant eu lieu en Afghanistan le 28 juin 2005, qui retrace l’échec de l’opération Red Wings des SEALs contre les talibans.
Nous vous remercions pour l’intérêt que vous portez à nos informations. Pour encourager Women eLife à faire toujours plus et mieux, nous vous invitons à soutenir ce magazine féminin indépendant ouvert sur le monde à partir de 1 € seulement – cela ne prend qu’une minute et est totalement sécurisé.
Si vous en avez la possibilité, pensez à nous soutenir avec un montant régulier chaque mois. Pour faire un don, il vous suffit de cliquer sur l’image lien figurant ci-dessous. Avec nos très sincères remerciements

Laisser un commentaire