POURQUOI ENCOURAGER LES FILLES ET FEMMES À S’ENGAGER DANS LES STEM ?

La Journée internationale des femmes et des filles de science qui a lieu chaque année, le 11 février, conduit aujourd’hui Women eLife à revenir sur un sujet qui soulève bien des questions qui ne sont pas sans réponses.

Mais avant d’en venir aux causes que mettent en évidence plusieurs études, il importe de dresser le tableau de la situation qui prévaut, notamment en Europe avant d’examiner ce qu’il se passe sur d’autres continents.

Alors que nous vivons une époque où la technologie sous-tend une grande partie de toutes sortes d’innovations et la croissance dans le monde d’aujourd’hui, la pénurie de talents féminins dans les STEM ( (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques) est révélée par des données statistiques.

Tout d’abord, force est de constater que les femmes n’occupent que 22 % de tous les rôles technologiques dans les entreprises européennes.

Ensuite, une analyse réalisée par McKinsey montre que le déficit de talents technologiques se situe entre 1,4 million à 3,9 millions de personnes d’ici 2027 pour les pays de l’UE-27.

Or, si l’Europe parvenait à doubler la part des femmes dans la main-d’œuvre technologique en la portant à environ 45 %, ce qui représente quelque 3,9 millions de femmes supplémentaires d’ici 2027, tout tend à démontrer qu’il serait possible de pallier le déficit de talents. Ce changement de paradigme aurait pour conséquence d’entraîner une augmentation du PIB pouvant atteindre € 260 milliards à 600 milliards d’euros.

D’où l’intérêt de comprendre d’où vient le mal à l’origine du phénomène de pénurie de talents féminins dans des métiers d’avenir.

D’autant qu’au cours de l’enseignement primaire et secondaire, rien n’indique que les filles accusent un retard sur les garçons dans les classes STEM. Dans certains pays et notamment en Bulgarie, en Finlande, en Lettonie et en Suède, les filles surpassent légèrement les garçons aux tests de sciences et de mathématiques.

Pour mieux comprendre pourquoi l’Europe et notamment la France, a du mal à trouver et à retenir les filles et femmes dans le domaine de la technologie, et pour déterminer la meilleure façon de résoudre le problème, une analyse détaillée de l’école primaire jusqu’à l’entrée sur le marché du travail livre d’intéressants enseignements.

Pour remédier au problème de la sous représentation féminine quatre interventions peuvent avoir un impact significatif.
Il s’agit du rejet des préjugés dans la main-d’œuvre, de l’amélioration des taux de rétention, de la reconversion des femmes dans des rôles technologiques, mais aussi avant tout d’une meilleure et plus précoce sensibilisation des filles aux STEM lors de leur processus éducatif.

L’analyse détaillée met en évidence plusieurs points importants qu’il convient de corriger:
• La baisse significative du pourcentage de femmes dans les classes STEM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques) qui se produit à deux moments : lors de la transition de l’enseignement primaire et secondaire à l’université, lorsqu’il chute de 18 points de pourcentage, et lors de la transition de l’université à la main-d’œuvre, alors qu’il en perd 15 autres.
• Alors que le taux de femmes travaillant dans des entreprises technologiques (telles que les réseaux sociaux) est plus proche de la parité, le taux de femmes travaillant dans des rôles technologiques (tels que les développeurs et les ingénieurs de données) est beaucoup plus faible.
• Le problème risque de s’aggraver. Le taux de diplomation des femmes dans les disciplines STEM au cours de l’enseignement supérieur est en baisse.De plus, la part des femmes dans la main-d’œuvre est la plus faible dans les rôles technologiques qui connaissent la croissance la plus rapide, tels que DevOps et le cloud.

Autrement dit, au rythme actuel, la part des femmes occupant des postes dans la technologie en Europe risque d’enregistrer une baisse à 21 % d’ici 2027.

Mais, outre la trop faible propension des filles et femmes choisissant de s’orienter vers les STEM dans le cadre de leur formation, une analyse montre également que plus de la moitié des femmes quittent l’industrie à mi-parcours de leur carrière, soit plus du double du taux des hommes, ce qui a pour conséquence que beaucoup moins de femmes accèdent à des postes de direction.
Or en améliorant la rétention des femmes, les entreprises européennes pourraient augmenter le nombre de femmes dans les techs de 370 000 à 440 000.

Une étude tend par ailleurs à démontrer que le développement d’une politique visant à renforcer les possibilités de recours au télétravail, permettrait de réduire les taux d’attrition de 15 % et d’augmenter le nombre de femmes dirigeantes de 25 % à 42 %.

Women eLife ne peut qu’encourager filles et femmes à s’intéresser de près aux nouvelles technologies dont l’influence notable dans tous les secteurs ( santé, environnement, mobilité, écologie, etc) ne fera que croître.

L’occasion pour ce magazine féminin ouvert sur le monde de vous inviter à rester connecter pour découvrir que si dans le monde, les femmes ne représentent que 35 % des étudiants en STEM, la proportion atteint 61% aux Émirats arabes unis.

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