QUI EST KARI LAKE CANDIDATE RÉPUBLICAINE AU POSTE DE GOUVERNEUR DE L’ARIZONA ?

En briguant le poste de gouverneur dans l’État clé de l’Arizona, Kari Ann Lake, 53 ans, est à surveiller de près. Mais sa voix douce et profonde ne doit pas faire illusion.

Cette ancienne journaliste qui a travaillé pendant 22 ans pour la station de télévision Fox 10 Phoenix dont elle a démissionné brusquement avant de devenir une politicienne américaine, ne cache pas son jeu lorsqu’elle déclare : « « Vous pouvez m’appeler Trump en robe à tout moment « .

Devenue Républicaine jusqu’au bout des ongles, elle a toujours refusé d’admettre la victoire électorale de Joe Biden à la présidence des États-Unis en 2020.

En pleine campagne électorale lors des Midterms, elle se montre plus que jamais déterminée à remporter son siège de gouverneur de l’Arizona. Il est vrai que les républicains convaincus spéculent déjà sur son ascension politique en considérant qu’elle puisse être candidate à la vice-présidence de Trump en 2024, voire se présenter elle-même à la présidence.

Persuadée d’obtenir son poste de gouverneur, elle compte bien utiliser sa méthode pour comptabiliser les votes des électeurs et éviter tout risque de fraude.

Mais ce qui interpelle de prime abord, c’est son changement radical d’orientation politique.

En 2008, Lake était en effet une démocrate et avait fait un don aux campagnes présidentielles démocrates de John Kerry et de Barack Obama.

Bien qu’elle ait refusé de répondre à des interviews et questions spécifiques concernant son orientation politique passée, elle s’en est expliquée en déclarant dernièrement au magazine Time qu’elle avait précédemment soutenu les démocrates pour protester contre les guerres en Irak et en Afghanistan.

En 2016, elle avait également proposé un plan d’amnistie pour les immigrants sans papiers. Or aujourd’hui, elle affirme qu’il s’agit d’une « invasion » à la frontière sud et évoque la théorie suprémaciste blanche du « grand remplacement » en décrivant les immigrants.

Bien d’autre sujets qui agitent la société américaine l’ont conduits à adopter des positions souvent contradictoires.

Alors que la grande majorité des habitants de l’Arizona pensent que l’avortement devrait être légal, du moins dans certains cas, Kari Lake a dans un premier temps qualifié l’avortement de « péché ultime » et a approuvé l’interdiction pré-étatique de l’Arizona, avant de fournir, ces dernières semaines, des messages confus sur sa position dans ce domaine.

Une autre de ses interventions est allée à contre-courant d’un mouvement de fond lorsqu’elle a déclaré lors d’une conférence avec de jeunes femmes conservatrices : « Dieu ne nous a pas créés pour être égales aux hommes ».

Toutefois, selon les observateurs avertis, au cours des dernières semaines, ses réceptions intimes avec des donateurs et ses rassemblements aux côtés d’autres politiciens de droite de tout le pays ont attiré des partisans de tous les groupes démographiques.

Autrement dit, en dehors des encouragements dont elle bénéficie de la part de Donald Trump, Kari Lake qui croit fermement en sa victoire au poste de gouverneur de l’Arizona, mérite d’être suivie de près.

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