GUERRE ET MENACE DE DÉSASTRE ÉCOLOGIQUE

Constatant que personne n’aborde la question, Women eLIfe affiche aujourd’hui sa réflexion du jour au goût amer.
Toutefois, avant d’en arriver à ce qui constitue le nerf de cette chronique, plusieurs informations méritent d’envelopper préalablement le sujet.

Alors qu’en France la nouvelle composition du gouvernement Borne 2 a été dévoilée ce matin, il est de légitimes préoccupations exprimées par une large part de la population, chez nous comme à l’étranger, qu’une catastrophe est venue amplifier.

En cause, l’effondrement des parties d’un glacier de montagne dans les Alpes italiennes.
L’avalanche qui a eu lieu sur la plus haute montagne des Dolomites appelée la Marmolada à plus de 3 300 mètres d’altitude dans la chaîne des Alpes italiennes orientales à cheval sur les régions de Trente et de Vénétie, est venue confirmer les menaces liées à la hausse des températures moyennes constatée partout dans le monde.

Autant dire que les nominations de Christophe BÉCHU, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, d’ Agnès PANNIER-RUNACHER, ministre de la Transition énergétique et de Bérangère COUILLARD, secrétaire d’État chargée de l’Écologie, nous semblent revêtir une importance absolue concernant la politique à venir, en dépit d’une majorité relative à l’Assemblée nationale.
Car c’est un fait : la maison brûle !

C’est d’ailleurs là qu’on touche au nerf de cette chronique.
La guerre qui se déroule actuellement aux portes de l’Europe, fait notamment apparaitre de gros nuages et pollutions qui ne s’arrêteront pas aux frontières ukrainiennes d’Est en Ouest comme du Nord au Sud.

Déjà évoquée dans une récente chronique, cette guerre que mène la Russie en Ukraine représente un risque évident d’aggravation des différents facteurs qui accélèrent le réchauffement climatique.

En entraînant la pollution des sols, des eaux douces, de la mer et de l’air, cette guerre qui fait déjà de nombreuses victimes militaires et civiles en raison de la violence des combats et des armes utilisées, ne peut masquer les immenses dégâts que provoquent les incessants bombardements qui ruinent en même temps les espoirs de paix et les actions visant à éviter un désastre écologique à grande échelle.

Mais l’écologie n’est visiblement pas la préoccupation de Vladimir Poutine.
Et ce n’est pas Alexandre Kozlov, depuis 2020, ministre actuel des ressources naturelles et de l’environnement de la Fédération de Russie qui peut faire entendre raison au Chef du Kremlin.
Tout d’abord parce que les Russes exploitent les ressources du territoire (notamment le gaz, l’aluminium, le pétrole), avec parfois une pression excessive (irrigation intensive, un des facteurs d’assèchement de la mer d’Aral).

Ensuite, en procédant à des destructions massives de villes, villages et diverses infrastructures en Ukraine, l’invasion russe qui a débuté le 24 février et ne se limitera vraisemblablement pas aux seuls territoires du Donbass, s’apparente ni plus ni moins à une stratégie de terre brûlée.

Bien que certains occidentaux pensent déjà – on ne sait comment – à la reconstruction de l’Ukraine, personne ne fait mention du caractère irréversible des dégâts sur l’environnement déjà constatés et de ceux à redouter dans les temps à venir.
Des champs jonchés de mines et déchets d’armements, des villes réduites en cendres, des eaux souillées, des émanations de fumées et gaz toxiques… concourent à polluer une grande partie du territoire ukrainien, qu’il s’agisse
d’espaces urbains et ruraux, d’exploitations agricoles ou encore de sites dédiés aux produits manufacturés.

Au-delà du caractère absurde de cette guerre qui fait d’innombrables victimes civiles innocentes, cette dernière contribue jour après jour à rompre le fragile équilibre de l’environnement en Ukraine. C’est pourquoi elle se doit plus que jamais d’être dénoncée et surtout arrêtée avant que son impact ne prenne une tout autre dimension aux conséquences délétères pour les Ukrainiens, voire l’humanité.

Bien qu’Emmanuel Macron, président de la République française, évoque notre entrée dans une économie de guerre, une paix durable doit rester l’objectif à atteindre, quoi qu’il en coûte.

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