POUR PARLER FRANCHEMENT

Qu’on apprécie ou non les idées, projets et actions d’Emmanuel Macron, président de la République française, en politique intérieure et en politique étrangère, force est de reconnaître qu’il force l’admiration.

Confronté depuis son élection, en 2017, à de multiples crises, son intervention télévisée hier à 20H, concernant la guerre en Ukraine, témoigne de ce qu’on est en droit d’attendre d’un chef d’État responsable.

Aujourd’hui sa nouvelle démarche auprès de Vladimir Poutine, président de la fédération de Russie, visant à obtenir l’arrêt des combats, marque à la fois sa détermination et son courage, même si ces qualités dont fait preuve Volodymyr Zelensky, président de l’Ukraine sautent aux yeux et méritent avant tout d’être saluées.

En dépit de l’obstination du président russe qui déclare vouloir poursuivre « sans compromis » sa lutte contre les nationalistes en Ukraine, preuve de l’attention portée aux efforts déployés par Emmanuel Macron pour parvenir à un accord de paix, est mise en évidence à travers la dernière déclaration du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dont l’agence TASS se fait aujourd’hui l’écho.

« Moscou salue les efforts de médiation du président français Emmanuel Macron visant à résoudre la situation en Ukraine, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dans une interview accordée jeudi aux médias russes et étrangers.

« Je voudrais réaffirmer que nous saluons les efforts de médiation de M. Macron. Le président Poutine lui a expliqué à plusieurs reprises comment nous voyons les moyens possibles de sortir de cette situation et si le président Macron aide à convaincre M. Zelensky pour qu’il cesse d’être tiraillé entre l’OTAN et l’UE, en essayant également de parler de négociations », a déclaré M. Lavrov en réponse à une question d’un journaliste français.

Il a également noté que Macron et son prédécesseur avaient facilité la plateforme des Quatre de Normandie où les accords de Minsk avaient été adoptés. « Cependant, après qu’ils aient été signés et approuvés par le Conseil de sécurité de l’ONU, ni la France ni l’Allemagne n’ont fait quoi que ce soit pour que l’Ukraine applique les accords. Au contraire, ils ont commencé à dire que l’Ukraine n’avait pas à respecter les accords, mais que c’était la Russie qui devait le faire, ajoutant qu’il ne devrait pas y avoir de dialogue direct entre Kiev et Donetsk, ainsi qu’entre Kiev et Lougansk, parce que tout cela n’est qu’une mascarade et qu’en fait, c’est la Russie qui est à blâmer », a souligné M. Lavrov.

Sans préjuger du résultat des très délicates négociations russo-ukrainiennes, qui ont commencé jeudi à 15h00 locales (12H00 GMT), à la frontière bélarusso-polonaise, et doivent porter, selon le négociateur russe Vladimir Medinski, sur un cessez-le-feu, nous vivons toutes et tous en Europe un moment crucial de notre histoire.

Aussi nous faut-il plus que jamais garder espoir, tout en demeurant conscients du caractère particulièrement grave de la situation conflictuelle actuelle en Ukraine qui met au pied du mur la Russie et les pays occidentaux. De quoi vous inciter à lire le numéro de Questions internationales récemment paru à la documentation Française sous le titre :  » À quoi sert l’OTAN ? »

LAST NEWS…..LAST NEWS…..
L’Ukraine et la Russie ont convenu jeudi, à l’issue d’une deuxième session de pourparlers, d’organiser des «couloirs humanitaires» pour l’évacuation des civils des zones de combats.

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