CONTRACEPTION ET GRATUITÉ EN FRANCE

L’annonce par Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, d’une gratuité de la contraception pour les femmes jusqu’à 25 ans, à compter du 1er janvier 2022, a été saluée par plusieurs organisations de médecins libéraux, mais aussi le principal syndicat de gynécologues, le Conseil national de l’ordre des sages-femmes et le Planning familial.

Cette dernière contraste sérieusement avec la bataille judiciaire qui s’engage aux États-Unis contre la loi texane qui interdit d’avorter une fois que les battements de cœur de l’embryon sont détectés, soit à environ six semaines de grossesse, quand la plupart des femmes ignorent être enceintes. De plus, sauf en cas d’urgence médicale cette loi anti-avortement ne prévoit pas d’exception en cas d’inceste ou de viol.

Une loi vivement dénoncée par Joe Biden en raison de son caractère anticonstitutionnel au regard de la jurisprudence de la Cour suprême, qui a ordonné de trouver « des mesures pour assurer que les femmes du Texas aient accès à l’avortement en toute sécurité et légalité ».

Fort heureusement, il en va tout autrement en France.
Jusqu’ici réservée aux jeunes filles mineures de 15 à 18 ans, l’extension de la gratuité jusqu’à 25 ans, concernera toutes les contraceptions qui seront prises en charge à 100% par l’Assurance-maladie dont la liste figure sur son site.

Cette mesure permettra de couvrir en tiers payant le coût de la contraception et des actes liés ainsi que la consultation chez le médecin prescripteur du contraceptif et l’éventuelle réalisation de tests biologiques.

La prise en charge de la contraception vise à résoudre le problème financier auquel se heurtent de trop nombreuses jeunes femmes.
Elle ne résout pas pour autant celui qui a trait au comportement de la jeune génération qui se montre méfiante à l’égard de la contraception orale et de l’impact qu’elle peut avoir sur le corps.

C’est la raison pour laquelle, une « grande campagne nationale d’information » sur la contraception et une politique plus volontariste d’éducation à la sexualité devra sans nul doute accompagner cette notable avancée.

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