CRYPTO-MONNAIES ET BLOCKCHAIN N’ONT PAS DE SECRETS POUR DES IRANIENNES

En lisant ce qui suit, plus d’une d’entre vous risque d’être crypto-surprise.
Le fait qu’il s’agisse d’Iraniennes férues de crypto-monnaies et blockchain peut, il est vrai surprendre, compte tenu de l’idée qu’on se fait trop souvent en Occident de ce pays et de ses ressortissants.
Comme vous allez le constater, certaines jeunes femmes ont même un train d’avance sur vous.

Il aura suffit que Women e Life tombe sur une enquête réalisée par des journalistes d’ Al Jazeera auprès de jeunes femmes au top de l’innovation technologique et des échanges financiers.

L’occasion pour votre webmagazine féminin ouvert sur le monde de saluer l’équipe de ce média tout comme celle d’ Associated Press (AP) dont les bureaux se trouvaient dans l’immeuble qui a été totalement détruit à Gaza samedi par l’armée israélienne. Une opération qui n’a fort heureusement fait aucune victime, en raison de l’ordre d’ évacuation qui avait été lancé avant le bombardement.

Mais revenons à ces Iraniennes qui, de plus en plus nombreuses, font partie de l’univers cryptographique, du trading, de l’ingénierie informatique.

Elles sont pour la plupart multidisciplinaires, et grossissent les rangs des intermédiaires qui cherchent à protéger l’épargne durement gagnée contre l’inflation de la monnaie locale et l’incertitude économique, sans parler des effets dévastateurs du COVID.

Certaines de ces femmes partagent leurs idées avec les aspirants investisseurs en crypto. Elles profitent même d’un horaire flexible pour les travailleurs indépendants pour parvenir à un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée.

À la lecture de leurs témoignages , on comprend très vite que ce genre d’activité peut rapporter mais aussi faire perdre gros.
Toujours est-il qu’elles connaissent le Bitcoin sur le bout des doigts.
De plus, bien que le milieu soit dominé par des hommes, elles parviennent à se tailler une place au soleil.

Narges Moradabadi, 34 ans a étudié l’ingénierie technologique et obtenu un MBA. Devenue négociante en crypto à temps plein et conseillère en investissement, elle a commencé son parcours en cryptographie en 2018, en occupant un poste à la tête du département de marketing numérique d’une entreprise basée à Téhéran et axée sur la cryptographie.
Voilà une jeune iranienne moderne !
La flexibilité qui accompagne le trading lui permet en effet d’adapter son emploi du temps pour passer plus de temps avec sa fille de quatre ans et son mari.

De plus, Moradabadi partage ses compétences en publiant ses tableaux d’analyse sur les réseaux sociaux où elle compte des dizaines de milliers de followers.
Comme tous les traders, elle a profité et perdu de l’argent en se lançant dans cette aventure. Toutefois, elle considère les paris perdants comme des expériences d’apprentissage et a également mis à profit ces connaissances pour négocier sur les marchés des changes.
Avec cette activité elle déclare avoir appris à faire preuve de patience et mieux contrôler ses émotions positives et négatives.

Nager Akhavan, 30 ans, est pour sa part diplômée en finance. Elle a entendu parler du Bitcoin par un ami en 2017.

Au début, elle était sceptique quant au fait que quelqu’un puisse gagner de l’argent simplement en créant des banques virtuelles pour exploiter une monnaie numérique. Mais en 2019, elle a changé d’opinion.
Pour commencer, elle a emprunté trois Bitcoins et demi à son père – d’une valeur d’environ 20000 dollars à l’époque – et lui a promis qu’elle doublerait son argent en un rien de temps.

Mais elle a tout perdu après qu’un vendeur d’ordinateurs français sans scrupules l’ait spoliée.

Du coup, elle s’est repliée sur le trading de crypto-monnaies pour récupérer ses pertes.
Et ça a marché !

Quant à Alizadeh, elle a étudié l’ingénierie informatique, et a été initiée à la blockchain et à la crypto en 2018.
De là, elle a construit une carrière multidisciplinaire, négociant la crypto pour elle-même et travaillant à distance en tant qu’analyste et chercheuse de blockchain, gestionnaire de contenu et spécialiste du marketing numérique. Elle donne également des cours de cryptographie en ligne.

Comme Moradabadi, elle a également dû endurer les trolls des réseaux sociaux qui ont attribué son succès uniquement à son sexe. Toutefois, Alizadeh déclare que la plupart de ses pairs masculins l’ont soutenue.

En réalité, ce qui la préoccupe beaucoup plus que la politique du genre, c’est le manque de réglementations claires – quelque chose qui a éclipsé le secteur de la cryptographie en Iran. Une vague interdiction générale des crypto-monnaies émise il y a trois ans n’a pas encore été abrogée. Les mineurs ont été boucs émissaires pour la pollution de l’air et les coupures d’électricité, et plus tôt cette année, les autorités ont réprimé les échanges cryptographiques privés.

Mais Alizadeh, qui est active sur Twitter contribue fréquemment à des podcasts cryptographiques et à des vidéocasts. Elle espère que les autorités iraniennes suivront l’évolution rapide de la technologie cryptographique pour rédiger des réglementations claires qui n’entravent pas l’innovation.

Franchement ces informations sont rassurantes et encourageantes !

Elles témoignent que l’Iran se réveillera grâce à sa jeunesse notamment féminine dont la vision du progrès dans tous les domaines s’annonce en mesure de relever nombre de défis à venir.

Women e Life a gardé le meilleur pour la fin. Estimé à 0,001 dollar américain lors de son lancement en 2009, un Bitcoin vaut aujourd’hui 37 421,46 Euros. Qui dit mieux ?

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