LETTRE À MAFALDA

Chère Mafalda,
C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès, à l’âge de 88 ans, de Quino, ton géniteur célèbre dessinateur de presse et créateur de bande dessinée argentin qui t’a valu un immense succès planétaire en dépit de censures dont tu a été l’objet en Bolivie, au Chili, au Brésil et en Espagne sous Franco, en début de parcours.

Née en 1962 que d’aventures et réflexions tu as fait partager.
Nous comprenons ton profond désarroi, tant les questions que tu posais étaient pertinentes et demeurent aujourd’hui sans réponse, sans solution.

Avec ton nœud mauve enfoui dans une épaisse chevelure noire, tes yeux en forme de billes et ton nez-boule, tu riais parfois et grimaçais souvent en apprenant nombre de choses.
Curieuse, ton esprit rebelle te conduisait à chercher des explications sur tout.

Témoignant d’une maturité exceptionnelle lorsque tu étais enfant, aux questions que tu te posais, ta mère et ton père tentaient de répondre.
Qu’il s’agisse de surpopulation, dictature, d’inégalités, des politiciens, de guerre, d’environnement et bien entendu de la condition féminine, sujets qui n’ont rien perdu de leur actualité, rien n’échappait à ta sagacité.
Ton souhait de chercher à en savoir toujours plus sur ce qui agite l’humanité était parfaitement justifié.

Certes tu détestais la soupe et préférais de loin les meringues, notamment.

En 2014, tu avais dignement fêté tes 50 ans !

Quino, ton guide qui a transmis par ta présence en BD source de plaisirs à nombre d’enfants mais aussi d’adultes, t’a laissé une lettre que tu prendras le temps de lire à tête reposée.

Il reste tant de questions en suspens en ce siècle qui traverse actuellement une bien pénible période. Il y a même de quoi manifester son incompréhension voire sa colère !

Bien à toi.

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