TELETRAVAIL ET RETOUR D’EXPERIENCE

Cette chronique s’adresse à celles et ceux qui doutent encore des possibilités et avantages offerts par le télétravail.

Elle met en lumière les enseignements tirés d’une expérience personnelle, qui peuvent  s’avérer fort utiles à d’autres, sachant que quelques conditions se doivent d’être remplies pour parvenir à des résultats satisfaisants.

Mes débuts en télétravail remontent au mois de juin 1993. A l’époque confronté au défaut de paiement des donneurs d’ordre en raison d’une sévère crise économique, force a été  d’admettre le caractère incontournable d’une cessation d’activité de la SARL de presse, marquant la fin à d’une belle aventure pendant plus de dix ans.

Conscient de l’impérieuse nécessité de poursuivre l’exercice du métier de journaliste, j’ai alors pris la décision d’exercer en libéral en aménageant un espace dédié au télétravail dans mon logement.

De beaucoup de détermination et d’organisation, il fallut faire preuve, à la fois pour ne pas perturber l’ambiance familiale, mais aussi pour convaincre les clients que la qualité des prestations fournies ne serait pas affectée.

En 1997, cette expérience personnelle menée avec les moyens du bord ( liaison téléphonique filaire et radio) allait me fournir l’occasion de rédiger pour la Fédération du bâtiment un rapport sur la transformation en logements de bureaux anciens devenus obsolètes, comme récents ne trouvant plus preneurs pour cause de faillites en cascade.
Ce rapport allait permettre  de souligner tout l’intérêt de repenser la distribution au sein de logements existants, et surtout d’imaginer une nouvelle génération de logements offrant des espaces spécialement dédiés au télétravail. Il s’agissait bien de promouvoir un nouveau concept appelé bureau-logement promis à un bel avenir en raison des perspectives de développement du numérique.

Mais à cette époque, peu nombreux imaginaient qu’un salarié puisse travailler pour son entreprise depuis son domicile .

En ces temps là qui ne sont pas si lointains, le téléphone portable existait. En revanche, le smartphone aux multiples fonctionnalités n’était pas né.

De plus, l’utilisation d’internet dans les entreprises demeurait limitée à des usages très bureautiques, le Minitel ayant quasiment poussé son dernier soupir.

La réalisation et diffusion d’émissions quotidiennes sous la forme épistolaire, audio et vidéo via internet, dans les secteurs santé/assurance maladie et environnement notamment, a constitué un nouveau défi qui a pu à l’époque être relevé grâce aux soutiens d’une association et d’une CPAM notamment.

Depuis 2011, bien qu’éloigné  des centres de décisions parisiens, grâce aux fantastiques avancées en termes de technologies de l’information et de la communication désormais incontournables, les missions ont pu se poursuivre sans couac.

Cette expérience personnelle qui ne prétend pas constituer un modèle du genre, peut s’avérer utile pour celles et ceux qui doutent des immenses possibilités qu’offre le télétravail, ou souhaitent perfectionner l’exercice de leur métier dans ces conditions.

Bien entendu, le télétravail n’est pas  la  panacée. Il ne doit en aucun cas faire l’impasse sur les rencontres physiques, relations humaines et autres réunions qui demeurent indispensables à raison d’une périodicité clairement définie.

Avec ces quelques observations d’un vécu en matière de télétravail, preuve est aujourd’hui apportée via Women e Life, webmag féminin indépendant ouvert sur le monde, que les métiers n’exigeant pas une présence physique, trouvent par ce biais une solution opérationnelle à l’efficience avérée.

Un message qui s’adresse également aux chefs d’entreprise désireux de performer dans leur spécialité.

Women e Life est entièrement réalisé et diffusé depuis Honfleur, une petite cité maritime du Calvados, qui ne bénéficie malheureusement pas à ce jour de la fibre optique.

En cette période crise sanitaire et de confinement, démonstration est ainsi apportée de l’intérêt et des qualités du télétravail, sous réserve du respect de quelques règles qui ne sautent pas obligatoirement aux yeux !

Patrick Gorgeon
Rédacteur en chef

Laisser un commentaire