AMAZONIE UNE FORÊT QUI N’ASPIRE QU’A VIVRE AVEC LES HOMMES ET FEMMES

La célèbre maxime du poète Louis Aragon dans Le Fou d’Elsa (1963) « L’avenir de l’homme est la femme », trouve par le biais de cette photo d’une jeune indienne de l’ethnie Terena prise au coeur de la forêt amazonienne un echo particulier. Elle conduit à dénoncer les erreurs humaines qui ont été commises concernant son exploitation et imposent un changement radical de cap.

Cette capture d’image d’un reportage réalisé par Reuters a d’ailleurs une valeur hautement symbolique destinée à alerter les Terriens sur les risques encourus.

Pour démarrer la semaine, Women e Life a jugé que cette dernière avait le pouvoir de sensibiliser alors que sept pays amazoniens ( Colombie, Brésil, Bolivie, Equateur, Pérou, Guyana et Surinam ) ont signé vendredi un pacte pour la protection de la plus grande forêt tropicale au monde.

Pour tenter de répondre aux incendies qui ont d’ores et déjà ravagé plusieurs milliers de kilomètres carrés de forêt ( 6.500 km2 selon les dernières estimations), ce dernier prévoit en effet un renforcement de la surveillance par satellite et une intervention coordonnée en cas de sinistre.

Capture d’écran 2019-09-07 à 12.57.16 Reuters

Le président colombien Ivan Duque, hôte du sommet dans la ville de Leticia, a indiqué qu’il s’agissait bien d’un “mécanisme de coordination” et que les pays se réuniraient de nouveau lors de la conférence des Nations unies sur le climat en décembre.

Quant au président brésilien Jair Bolsonaro qui a participé à ce sommet par visioconférence, il a déclaré que ce pacte constituait une réaffirmation de la souveraineté de chacun des pays amazoniens.
Le dirigeant d’extrême droite avait dénoncé le mois dernier des “interférences” étrangères sur la question de l’Amazonie, ciblant particulièrement son homologue français Emmanuel Macron et surtout son épouse en des termes scandaleux, très vite dénoncés de par le monde.

La forêt amazonienne qui représente l’un des poumons de la planète, ne peut, ou plus exactement ne doit pas, être sacrifiée en raison d’intérêts économiques décalés qui n’ont plus aucune raison de prévaloir en ce XXIe siècle frappé par un changement climatique qui impose aux nations d’unir leurs compétences et forces pour assurer l’avenir de l’humanité.

C’est bien de cela dont il est question, conscient que la population qui réside sur place mais aussi aux abords immédiats de ce gigantesque espace naturel en proie aux flammes est la première menacée.

De plus, le dégagement immédiat très important de dioxyde de carbone (CO2) provoqué par ces incendies dépasseront inévitablement les frontières de l’Amérique du Sud, à l’instar du nuage de Tchernobyl dont on refusait de croire à l’époque qu’il puisse constituer une menace au-dela de la seule Russie.

Agir pour la planète est donc une ambition politique de très grande envergure qui nous concerne tous. A moins de sombrer dans un fatalisme résigné, l’appel lancé par les peuples indigènes d’Amazonie à l’ONU et aux gouvernements pour stopper la destruction du plus grand écosystème de la planète mérite d’être entendu et soutenu.

Pour que l’image de cette Indienne de l’ethnie Terena demeure un symbole de vie et de volonté de protection des richesses naturelles qui y contribuent.

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