LE PROCHAIN FESTIVAL DE CANNES S’OFFRE CATE BLANCHETT DANS LE RÔLE PRINCIPAL


On pouvait difficilement imaginer plus belle et représentative nomination pour assurer la présidence de la 71ème édition du Festival de Cannes qui se déroulera du 8 au 19 mai.

Pas uniquement parce que cette magnifique et talentueuse actrice australienne révèle une carrière exemplaire ponctuée de nombreux succès cinématographiques.
Mais aussi, parce qu’à 48 ans, elle représente admirablement l’idéal féminin qui a jusqu’ici su croiser tous les chemins qui mènent à la consécration, qu’il s’agisse au départ de séries télévisées, puis de nombreux longs métrages mais aussi de théâtre.

Mariée avec l’écrivain Andrew Upton avec qui elle a eu trois fils, avant d’adopter en 2015 une fille, cette star du 7ème art dirige également avec son époux la Sydney Théâtre Company. A plusieurs reprises récompensée de tout ce que le cinéma compte d’Oscars, Golden Globes, BAFTA, Prix d’interprétation féminine… le nombre de films qu’elle compte à son actif, est aussi long qu’un collier de perles.

Il est vrai que dés 1995, son premier rôle principal de grande envergure internationale, avec l’incarnation d’Élisabeth 1ère d’Angleterre de Shekhar Kapur, lui valu d’obtenir, le Golden Globe de la meilleure actrice dans un film dramatique et une nomination à l’Oscar de la meilleure actrice.
Ensuite et notamment pour son interprétation de Katharine Hepburn dans Aviator de Martin Scorsese, un film produit par un certain Harvey Weinstein; dans Bandits de Barry Levinson où elle est une femme au foyer excentrique et délaissée; dans le Seigneur des anneaux de Peter Jackson; dans Blue Jasmine de Woody Allen… La liste est longue, sans oublier le film qui lui valu en 2007, de remporter le prix de la meilleure actrice à la Mostra de Venise, pour « I’m not There » de Todd Haynes, dans lequel elle jouait le rôle d’un Bob Dylan androgyne.

Témoignant d’une fantastique capacité d’adaptation artistique qui lui permet d’incarner tous les profils, styles et époques, Cate Blanchett a toujours su se montrer aussi à l’aise dans le cinéma d’auteur que dans les superproductions hollywoodiennes.
Le public australien qui lui est fidèle, s’était d’ailleurs enthousiasmé à juste titre alors qu’elle interprétait un rôle d’héroïnomane dans le film australien « Little Fish » qui, bien que moins connu chez nous, lui permit de remporter l’AFI Award de la meilleure actrice dans son pays.

Mais au regard de l’actualité, ce qui rend la présence de Cate Blanchett à la tête du prochain Festival de Cannes encore plus pertinente, c’est également l’importance qu’elle attache à la lutte contre le harcèlement sexuel. En prenant ouvertement position contre le producteur Harvey Weinstein, accusé début octobre d’agression sexuelle et de viol par plus d’une centaine de femmes, elle n’avait pas hésité à mettre les pendules à l’heure lors de la cérémonie des InStyle Awards, à Los Angeles, en déclarant : «Nous aimons toutes être sexy, mais ça ne veut pas dire que nous voulons b… avec vous».

Un message clair qui prouve sa parfaite conscience de la situation et sa profonde détermination. Celle qui n’a pas peur des kangourous irrespectueux a d’ailleurs lancé avec des actrices célèbres, comme Natalie Portman et Meryl Streep, la fondation «Time’s Up» (»C’est fini»). Un projet qui dispose entre autres d’un fonds visant à apporter un soutien légal et financier aux femmes et hommes victimes de harcèlement sexuel au travail.

Présidente du 71ème Festival de Cannes en mai prochain, Cate Blanchett qui sait par expérience distinguer et adapter réalité et fiction ne s’en laissera pas conter. Ce qui ne signifie pas pour autant qu’elle ne saura pas céder à tout ce qui participe à la qualité du cinéma et contribue à faire d’elle une très grande actrice…

L’occasion de rendre hommage aux hommes et femmes qui contribuent à la richesse du cinéma : réalisateurs, scénaristes, compositeurs, acteurs, figurants, décorateurs… et rendent ensemble les adeptes 7ème art toujours plus accrocs.

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