ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES AUX ETATS-UNIS : LES INSTITUTS DE SONDAGE DÉFINITIVEMENT DISCRÉDITÉS

En raison notamment de l’augmentation massive du vote anticipé et par correspondance, mais aussi des délais nécessaires pour qu’un décompte total des votes des Américains dans de nombreux Etats permettent d’avoir confirmation du nom du prochain président des Etats-Unis, la plus grande prudence reste aujourd’hui de mise.

Néanmoins, au vu des premiers résultats dans un certain nombre d’Etats parmi lesquels des swing states, force est de constater que la vague bleue annoncée par les instituts de sondage n’a pas eu lieu.
Or la veille de l’élection day , le 3 novembre, ces mêmes instituts donnaient alors à Joe Biden une avance très confortable de 52%, contre 44% pour Donald Trump.

Une estimation qui témoigne du caractère trompeur des enquêtes menées par ces derniers auprès des électeurs.

En 2016 déjà, chacun se souvient que Hillary Clinton avait été présentée par ces mêmes instituts de sondage comme quasiment assurée de devenir présidente des Etats-Unis. Pourtant, les réactions d’Américains recueillies par des médias outre-Atlantique démontraient que Donald Trump avait de fortes chances de l’emporter.

Dernièrement, le témoignage d’un Américain repris dans un reportage diffusé sur la chaîne Arte conduisait à se poser bien des questions sur le réel intérêt des sondages d’opinion.

Cet homme n’hésitait pas à déclarer : « Lorsque je suis interrogé par des instituts de sondage concernant le candidat pour lequel je compte voter, je réponds toujours volontairement Biden ». Il s’empressait d’ajouter en tant que républicain ne pas croire aux sondages. Autrement dit, il voulait faire comprendre que c’est en réalité pour Donald Trump qu’il allait voter.

Aujourd’hui, le Washington Post fait partager à ses lecteurs les dernières nouvelles émanant d’Edison Research. qui se traduisent ainsi.
Biden devrait gagner la Californie, New York, l’Illinois, le New Jersey, la Virginie, Washington, le Massachusetts, le Maryland, le Minnesota, le Colorado, le Connecticut, Hawaï, l’Oregon, le Nouveau-Mexique, le New Hampshire, le Rhode Island, le Vermont, le Delaware et le district de Columbia , plus un vote électoral au Nebraska.

Trump devrait gagner le Texas, la Floride, l’Ohio, l’Indiana, le Tennessee, le Missouri, l’Alabama, la Caroline du Sud, le Kentucky, la Louisiane, l’Oklahoma, l’Arkansas, l’Iowa, le Kansas, le Mississippi, l’Utah, la Virginie occidentale, l’Idaho, le Montana, le Dakota du Sud, le Dakota du Nord et Wyoming, plus trois votes électoraux au Nebraska,

Le quotidien précise que les démocrates ont pris un avantage précoce dans leur lutte pour la majorité au Sénat, avec l’ancien gouverneur du Colorado John Hickenlooper en devançant le sénateur du GOP Cory Gardner; mais souligne que les chances du parti de devenir membre de la chambre ont diminué à mesure que les résultats dans d’autres États ont été connus.

Le républicain Tommy Tuberville devait renverser le sénateur démocrate Doug Jones en Alabama. Les sénateurs GOP potentiellement vulnérables, y compris Joni Ernst de l’Iowa et Lindsey O. Graham de Caroline du Sud, ont tenu à l’écart leurs adversaires démocrates. Et le chef de la majorité au Sénat, Mitch McConnell, a été réélu au Kentucky.

A l’heure où ces informations étaient publiées, les démocrates semblaient en mesure de conserver leur majorité à la Chambre, mais étaient loin d’atteindre leurs espoirs d’expansion.

De plus le Washington Post fait observer un dysfonctionnement du service postal de États-Unis qui a révélé que plus de 300000 bulletins de vote n’avaient pas pu être retracés dans 12 districts.

Il faudra donc se montrer patient pour savoir qui sera bel et bien élu à la tête de la première puissance mondiale.

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