Le Sénat américain a confirmé dans la nuit de lundi Amy Coney Barret nouvelle juge à la Cour suprême des Etats-Unis, scellant ainsi une majorité conservatrice de 6 à 3 au sein du panel qui est devenu de plus en plus déterminant dans l’orientation de la politique intérieure américaine au cours des dernières décennies.
Incarnation d’un authentique conservatisme dans le moule du juge Scalia, elle a prêté serment devant le juge Clarence Thomas à la Maison Blanche.

A 48 ans, elle devient la cinquième femme à siéger à la Cour suprême et la deuxième femme nommée par un président républicain.
Women e Life vous renvoie à sa chronique du 27 septembre qui annonçait déjà la couleur intitulée :  » Amy Coney Barrett choix magistral de Donald Trump »

Mais n’allez pas croire que les journées passées à devoir répondre aux très nombreuses et pertinentes questions des sénateurs démocrates comme républicains ont été de tout repos.

Quoi qu’il en soit, Amy Coney Barret a tenu à préciser : « Le serment que j’ai solennellement prêté ce soir signifie essentiellement que je ferai le travail sans crainte ni faveur et le ferai indépendamment des branches politiques et de mes propres préférences »

Elle a également fait valoir son indépendance vis-à-vis de de l’actuel président Donald Trump et du processus politique alors même que le président se tenait derrière elle; visiblement réjoui de sa nomination à moins de 10 jours de la deadline de l’élection présidentielle.

Amy Coney Barret commencera à entendre les affaires à son nouveau poste lundi prochain, lorsque la Cour suprême reviendra pour une session virtuelle de deux semaines.
Et des dossiers chauds l’attendent !

Cet automne, le tribunal s’intéressera en effet à plusieurs affaires très médiatisées: une qui pourrait déterminer le sort de la loi sur les soins de santé de 2010 communément appelée Obamacare; une sur la question de savoir si l’administration Trump peut exclure les immigrés sans papiers de compter dans la réattribution aux États des sièges au Congrès, et deux sur les politiques d’immigration du président.

Désormais, il faut attendre le 3 novembre et les jours qui suivront pour savoir qui de Trump ou de Biden prendra pour quatre ans les rênes de la première puissance économique mondiale dont l’impact ne se limite pas aux seules affaires intérieures américaines.

La séquence vidéo consultable ci-dessous permet d’entendre ce qu’a réellement déclaré Amy Coney Barrett depuis la Maison Blanche.