CLIMAT DE LIESSE EN PLEINES FASHION-WEEKS

Que diriez-vous d’un zeste de folie en cette période de fashion-weeks ?
Cette photo prise lors d’un défilé de collections 2020, à Londres, illustre à merveille les réactions quasi-hystériques que provoquent certaines créations.

Bien qu’aucun créateur ne se soit emparé du Coronavirus pour rendre les masques de protection très tendance, un phénomène clairement perceptible se manifeste en cette chaude période de fashion-weeks.

Créateurs et stylistes de mode ne peuvent que se réjouir de constater que la morosité n’a quoi qu’il en soit pas droit de cité.
Quant aux fans de découvertes collections, toujours prêtes à s’esbaudir  à la vue de modèles dernier cri, elles témoignent ne pas avoir le moral dans les chaussettes.

Et ce n’est pas le courant de plus en plus inspiré par le recours prononcé au recyclage de tissus et autres matériaux qui risque de nuire à l’esprit créatif. En dépit de la prise de conscience des défis à relever en termes de protection  de l’environnement  et de lutte  contre le  réchauffement climatique, l’univers du rêve demeure enthousiaste.

Voilà pourquoi, à New-York, Londres, Milan  comme prochainement à Paris, cette fièvre des défilés haute couture et prêt-à-porter n’est pas menacée de tomber.
Quitte à entretenir le vertige !

Comme le soulignent les observateurs avertis, les thèmes clés de ces dernières éditions, se doivent d’afficher durabilité environnementale et engagement social.

A Londres, la reine incontestée du premier jour, la dame du punk anglais Vivienne Westwood, surnommée l’« enfant terrible de la mode », depuis 50 ans sur la scène, reste la championne de la transgression et de l’extrême.

Toujours en première ligne pour les droits de l’homme et prête à se battre pour la défense de l’environnement, ses créations épousent l’air du temps. Et Dame Vivienne a choisi d’ouvrir la Serpentine Gallery à Hyde Park avec la présentation de l’exposition « True punk ».

Alors que les mannequins défilent avec des tenues en tweed, un classique de la marque, la présence de longs tabliers à motifs dessinés à la main et recouverts d’écriture rouge et noire créé la différence. La styliste britannique a choisi de réutiliser des boutons et des morceaux de tissu de seconde main afin de minimiser l’impact environnemental de la collection.
Militante jusqu’au bout des doigts, Westwood la joue provoque en affichant sur les mûrs ses dessins et annotations du genre « les politiciens sont des connards »,ou encore en inscrivant sur une broche les mots « I love crap » autrement dit : « J’aime ce qui n’est pas beau ».
Mais attendez la suite !

Conçue par la costumière Laura Thomas, cette tenue accessoirisée de talons roses et translucides et de bijoux en argent audacieux avec un maquillage rose et vert de Lagon, avouez que çà jette !

Cela dit, durabilité et artisanat sont au cœur de la présentation de Mulberry.
Cette marque anglaise emblématique, dirigée depuis quelques années par le designer Johnny Coca, a ouvert les portes du magnifique magasin New Bond Street. Un bâtiment post-moderne en briques et verre vert olive chatoyant qui se transforme en un atelier d’artisans et de tailleurs directement alimenté par l’usine Somerset de la marque.

La nouveauté absolue est le sac Portobello, entièrement créé en cuir durable dans des tons pastel d’ocre, bleu, rouge et noir.
Ce n’est pas un hasard si le thème de cette année est intitulé « Made To Last », un message destiné à promouvoir une mode qui dure dans le temps, sans ne rien sacrifier à la qualité qui lui vaut une réputation quasi légendaire.

Adeptes d’Intagram, pour peu que vous suiviez les fashion-weeks, que d’images vous parviendront à la vitesse de la lumière.
Mais quoi que vous traquiez avec intérêt et enthousiasme, sachez que le British Fashion Council prône un avenir plus durable. Les créateurs et créatrices de mode cherchent à emprunter un chemin plus vertueux. Faut-il y voir l’annonce d’une mode lente ?

Ce n’est du moins pas ce qui transparaît au premier coup d’oeil !

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