VIVATECH 2019 : LES FEMMES DE TECH A L’HONNEUR

Sans crier: Huawei ! pour cause de bug survenu dans les relations commerciales sino-américaines, sur fond de 5G, VivaTech avait choisi de mettre l’accent sur trois challenges : tech for good, l’Europe, les femmes du numérique.

Ce Salon s’est déroulé à Paris du 16 au 18 mai.
Les femmes porteuses d’innovations ayant la fibre numérique se devaient d’être présentes !

Près de 3.000 sont d’ailleurs venues pour démontrer plus que jamais leur volonté et capacité de répondre aux défis de demain.

Et force est de constater que le « Female Founder Challenge » et le « EU Prize for Women Innovators » ont entre autres permis de confirmer que les talents de femmes représentant différentes nationalités, méritaient amplement d’être récompensés.

Toutefois, le caractère particulièrement encourageant des actions menées pour promouvoir les femmes de tech, ne doit pas masquer certaines réalités.

En France, seulement 9 % de femmes sont dirigeantes de startup et à peine 28 % interviennent dans des équipes digitales.
Voilà pourquoi VivaTech voulait confirmer sa volonté de mettre les femmes de la tech à l’honneur.
Et visiblement çà marche !

Avec la présence de 40 % d’intervenants femmes en 2018, la quatrième édition n’a pas failli à son objectif visant à promouvoir l’égalité femme-homme dans l’univers des nouvelles technologies, une parité totale des speakers demeurant l’objectif à atteindre d’ici 2 à 3 ans.

A défaut de rencontrer Ginni Romety (présidente d’IBM), Jacquelline Fuller (présidente de Google.org) ou encore Julie Chapon (cofondatrice de Yuka), bien des femmes qui ne font pas mystère de leurs projets et avancées au royaume de la tech étaient présentes.

Succédant à une première au CES de Las Vegas, les secondes « Rencontres des Femmes du Numérique » se sont déroulées à VivaTech 2019, devant un auditoire majoritairement féminin, en présence d’investisseurs, de jeunes startuppers innovants, et de politiques.

Après avoir livré des témoignages de femmes exerçant des métiers d’art dans le secteur de la restauration des Monuments historiques notamment, Women e-life ne pouvait se priver d’entrer dans l’univers de l’innovation et du numérique afin de révéler le rôle joué par des femmes.

Une transition qui permet au passage de souligner que les métiers dits manuels, ne peuvent ignorer ce que les nouvelles technologies peuvent leur apporter.

L’occasion de préciser que la quatrième édition de VivaTech a accueilli cette année en trois jours plus de 124 000 visiteurs.

Côté Win-win, le « Female Founder Challenge » a mis face à face investisseurs et dirigeantes de startup.
Quant à l’ « EU Prize for Women Innovators », il a permis à Carlos Moedas, commissaire européen pour la recherche, la science et l’innovation, de remettre des prix à des femmes qui concilient à merveille recherche et innovation.

Vivian Nwakah, fondatrice de Medsaf, a été la gagnante du Female Founder Challenge.
Entrepreneuse au Nigéria, Vivian Nwakah a créé Medsaf pour permettre la mise en relation entre fabricants de médicaments nationaux ou multinationaux certifiés et professionnels de la santé (pharmaciens, hôpitaux…).

Cette start-up a été créée en 2016 pour résoudre le problème de l’inefficience de la chaîne d’approvisionnement en médicaments et la prolifération de faux médicaments en Afrique de l’Ouest.

En Afrique, entre 30 et 50 % des médicaments prescrits seraient faux et contiendraient en réalité de l’eau ou de la craie, ce qui compromet le traitement de maladies mortelles, telles que le paludisme.
Après un succès au Nigéria, Medsaf part à présent à la conquête du marché africain pour combattre plus largement ce fléau.

En dehors des importants contacts qu’elle a pu nouer en remportant son prix, Vivian Nwakah sera entre autres conférencière au Women’s Forum Global Meeting de Paris et présente au Singapore’s Women Forum.

Lors de la conférence VivaTech à Paris, le commissaire chargé de la recherche, de la science et de l’innovation, Carlos Moedas, a annoncé les quatre lauréats de l’ « EU Prize for Women Innovators ». Le prix est financé au titre d’Horizon 2020, un programme de recherche et d’innovation de l’UE.

Women e-life vous invite à découvrir les quatre lauréates grâce aux séquences vidéos qui accompagnent leur présentation.

Irina Borodina (Lituanie), est cofondatrice et directrice technique de BioPhero, une société de biotechnologie danoise produisant des phéromones comme solution de remplacement sûre et efficace aux pesticides.

Martine Caroff (France)- Cette femme est fondatrice et CSO de deux sociétés de biotechnologie: LPS-BioSciences, spécialisée dans les endotoxines bactériennes pour les vaccins, le diagnostic in vitro, les cosmétiques et les dispositifs médicaux; et HEPHAISTOS-Pharma, qui développe une immunothérapie pour l’oncologie.

Shimrit Perkol-Finkel (Israël)- Cette jeune femme est cofondatrice et PDG d’ECOncrete Tech, une société qui propose des solutions performantes et respectueuses de l’environnement qui renforcent la valeur biologique et écologique des infrastructures urbaines, côtières et marines.

A noter également le prix « Innovateur en devenir » qui revient à Michela Puddu (Italie),
Cette jeune femme est cofondatrice et directrice générale de Haelixa en Suisse. La société utilise des solutions de traçage intelligentes basées sur l’ADN pour garantir des pratiques éthiques et transparentes au sein de l’industrie, en mettant un accent particulier sur les produits durables tels que le coton biologique.

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