EN CETTE ANNEE DU COCHON LA CHINE TRACE SES NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE

2019, « année du cochon de terre » dans le calendrier luni-solaire chinois, conduit à s’intéresser à cette Chine qui fait un peu la pluie et le beau temps dans l’univers de l’économie mondiale.
Et l’inquiétude manifestée par les observateurs avertis et organismes autorisés, les yeux rivés sur les dernières données économiques, témoigne de l’importance que revêt l’état de santé de ce grand pays qui a largement dépassé le stade de l’éveil et confirme jour après jour que le temps des conquêtes a sonné.

Bien que le rythme de croissance annoncé soit le plus faible depuis une trentaine d’année,  le taux devant se situer entre 6% et 6,5%, cette moindre performance a tout de même de quoi faire jaunir de jalousie tous les pays développés.

Depuis 2016, la Chine est le deuxième investisseur dans l’Union européenne, derrière les Etats-Unis.
Au sein de l’UE, les investissements chinois ont atteint 41,15 milliards de dollars en 2017, en augmentation de 31% sur un an, particulièrement en Allemagne et au Royaume-Uni.
En 2018, les investissements chinois ont augmenté de 86% en France.

Sans entrer dans une liste à la Prévert, faut-il rappeler l’entrée du chinois Dongfeng dans le capital de Peugeot en 2014, les prises de contrôle de Club Med par le conglomérat Fosun en 2015, la montée au capital d’Accor du groupe Jin Jiang (détenu par la municipalité de Shanghai déjà détenteur de Louvre Hotels) ou celle de HNA, maison mère de Hainan Airlines, au capital de Pierre & Vacances. Autant d’exemples révélateurs de l’appétence chinoise sur le plan business à l’échelle internationale.

Un dynamisme qui explique que la guerre commerciale engagée par Donald Trump pour lutter contre l’hégémonie chinoise génère un malaise qui se répand sur les marchés financiers. Les investisseurs craignent en effet les conséquences que pourrait avoir la lutte commerciale entre  Washington et Pékin sur l’économie mondiale déclarée en phase de ralentissement.

Il est vrai que ce grand pays d’Asie voit loin, très loin. La nouvelle route de la soie est d’ailleurs la parfaite illustration d’une nation qui n’hésite pas à se lancer dans de lourds investissements, de l’ordre de 1.000 milliards de dollars. Objectif : gagner en influence à l’échelle de Continents et dans de nombreux secteurs : mode, tourisme, hautes technologies, automobile…

Dans la perspective des JO de Pékin en 2022, la Chine n’a pas hésité à effectuer un joli planté du bâton.

En rachetant pour 4,6 milliards d’euros le groupe finlandais Amer Sports le consortium Mascot Bidco Oy, composé notamment du groupe chinois de vêtement de sport Anta Sports et de Tencent a ainsi déjà mis la main en 2005 sur les skis Salomon et Atomic, les raquettes de tennis Wilson ayant eu valeur de balle de match.

Le consortium mené par le géant chinois Anta Sports s’est également offert près d’une dizaine de marques sportives prestigieuses internationales à l’instar du spécialiste français du vélo Mavic, sans oublier les montres de plongée Suunto, les vêtements et équipements de fitness Precor ou encore les battes de baseball Demarini et Louisville Slugger.

Si vous mettez un smartphone de marque Huawei sur la tête de Donald Trump, vous verrez tout de suite sa grimace en 5G.

Lors de sa visite à Djibouti, « allié stratégique et historique » de la France, Emmanuel Macron a vanté la « transparence », la « rigueur » et la vision sur le long terme des investissements français, égratignant en creux ceux de la Chine, omniprésente dans ce petit Etat très convoité de la Corne de l’Afrique.

Une Chine qui a notamment financé la nouvelle ligne ferroviaire entre Addis Abeba et Djibouti – inaugurée en octobre 2016 – en lieu et place de l’ex-chemin de fer franco-éthiopien mis en service en 1917.

Mais les entreprises françaises “sont là, elles reviennent”, a martelé Emmanuel Macron, citant “plusieurs investissements en cours de finalisation” dans les domaines des transports maritimes, d’énergies renouvelables et de logistique notamment.

“La Chine est une grande puissance mondiale et elle a développé sa présence dans de nombreux pays, en particulier en Afrique ces dernières années, c’est un fait et quand c’est bon pour ces pays nous ne pouvons que nous satisfaire”, a-t-il poursuivi. Mais “un investissement quel qu’il soit a besoin d’un cadre”.
“Quand un investissement se fait par endettement excessif, par manque de visibilité des conditions financières, ce qui peut paraître bon pour le court terme et qui peut permettre de faire tel ou tel projet, s’avère souvent mauvais sur le moyen et long terme”, a-t-il souligné.

“Je ne voudrais pas que des investissements internationaux de nouvelle génération conduisent à réduire la souveraineté de nos partenaires historiques ou fragiliser leur économie dans la durée”, a-t-il ajouté. “Nos investissements se font dans un cadre de transparence et de rigueur” et dans “une visibilité dans la durée”.

Pour savoir quel temps il fera en Chine, mais aussi en Europe, en Afrique et aux Etats-Unis, mieux vaut donc se tourner vers les maîtres feng shui qui avaient vu juste en prédisant que 2018,  » année du chien de terre », serait tout sauf une promenade de santé pour les chefs d’États.

Quant à 2019, année du cochon de terre, on s’en tiendra à la philosophie feng shui qui considère que tous les événements sont le produit d’un subtil équilibre entre les cinq éléments qui forment l’univers: le métal, le bois, l’eau, le feu et la terre.

Or les cochons représentant l’eau. Aussi ajoutée à la terre, on obtient de la boue, ce qui signifie que les gens n’ont pas les pensées claires et que leurs décisions s’annoncent compliquées. Mais cette fois en dehors des risques patents liées aux relations commerciales sino-américaines ou encore au Brexit, les maîtres feng shui soulignent que les dirigeants de la planète, vont cette année, patauger dans une boue de problèmes intérieurs

Vous seriez surpris de lire les prédictions des maîtres feng shui pour l‘année en cours.

Vous prendrez bien un peu de yin et de yang en attendant d’en savoir plus.

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