LES SRI LANKAISES VEULENT AVOIR LE DROIT DE TRAVAILLER AUTANT QUE LES HOMMES

Au Sri Lanka, un pays insulaire de 65 610 km2 situé au sud-est de l’Inde et à l’est des Maldives, peuplé d’environ vingt-deux millions d’habitants, la situation des femmes qui représentent 52 % de la population a de quoi surprendre concernant la place qui leur est laissée sur le marché du travail.

Loin d’être un modèle en matière de droits de l’homme, les actes de violence à l’égard des femmes étant entre autres répandus, il est assez surprenant de constater qu’une grande partie des lois du travail sri lankaises cherchent à témoigner d’une louable intention de protéger les femmes. Or jugées désuètes, elles ne répondent pas aux attentes et ont en réalité un effet contre productif.

Malgré les progrès du système éducatif et l’augmentation notable du nombre de femmes diplômées universitaires, la participation de ces dernières au marché du travail demeure désespérément faible, oscillant entre 30 et 37 % depuis plus d’une décennie.

Face à la situation très vulnérable dans laquelle se trouve le Sri Lanka sur le plan économique, un groupe de réflexion baptisé Advocata Institute, basé à Colombo, en appelle à l’adoption de lois visant à permettre la participation des femmes sur le marché du travail plutôt qu’à la restreindre.

Il est vrai que ce pays est confronté à une main-d’œuvre vieillissante. De plus, la plupart des jeunes sri-lankais qualifiés et éduqués quittent le pays. Ces deux facteurs risquent de créer une importante pénurie de main-d’œuvre dans les temps à venir.

Des politiques et des lois qui puissent faciliter l’intégration des femmes instruites sur le marché du travail, favoriser leur inclusion et leur autonomisation sur le lieu de travail, apparaissent indispensables.

Car jusqu’ici la loi sur les employés de magasin et de bureau, la loi sur l’emploi des femmes, des jeunes et des enfants, imposent des restrictions au droit des femmes de travailler de nuit.

Dans la plupart des industries, les femmes de plus de 18 ans ne peuvent travailler que jusqu’à 20 heures.
Dans certains métiers comme l’hôtellerie et le tourisme, l’heure limite de travail des femmes est fixée à 22 heures.
Ces contraintes sur les temps de travail limitent non seulement le nombre d’heures qu’une femme peut faire en étant rémunérée, mais ont également pour conséquence de dissuader les employeurs de recruter des candidates, sachant qu’un homologue masculin doit alors prendre le relais. D’où le réflexe des employeurs consistant à privilégier les candidats masculins aux femmes postulant pour un poste identique.

À titre d’exemple, dans le secteur de l’hôtellerie et du tourisme, l’une des principales industries du Sri Lanka, seulement 10 % de la main-d’œuvre est composée de femmes.

Pour les femmes en particulier, légiférer sur le travail à temps partiel favoriserait l’emploi. Des études montrent que les femmes ayant des enfants de moins de 5 ans sont les plus susceptibles de quitter le marché du travail, et la disponibilité d’horaires de travail à temps partiel ou flexibles présenterait pour avantage de changer cette tendance.

En août 2022, une proposition de modification de la loi sur les magasins et les bureaux visant à permettre aux femmes des industries informatiques de travailler de nuit a été approuvée, marquant une avancée sensible dans ce secteur.
L’objectif consiste désormais à étendre cette possibilité donnée aux femmes, à tous les secteurs, afin qu’elle s’inscrive dans le droit du travail et mettent femmes et hommes sur un pied d’égalité, sans qu’on sache si cette dernière
doit leur permettre d’atteindre une égalité salariale avec les hommes.
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