TSAI ING-WEN À LA TÊTE D’UN DRAGON NOMMÉ TAÏWAN

Ces derniers temps, force est de constater que le féminisme porteur d’idées, projets et actions, révélateurs d’initiatives originales et progressistes est visiblement en panne d’inspiration.

En dehors des quelques items repris façon marronniers dans certains médias, Women eLife a néanmoins estimé judicieux de ne pas déroger à ce qui fait la marque de fabrique de sa ligne éditoriale.

Aussi, en dépit des sujets d’actualité et préoccupations qui prédominent dans de multiples domaines, à l’échelle nationale comme internationale, il est apparu évident qu’un magazine féminin indépendant ouvert sur le monde ne puisse manquer d’évoquer le cas de Madame Tsai Ing wen à la tête de Taïwan, l’un des quatre dragons asiatiques.

Élue depuis 2016 à l’issue d’une victoire historique, la récente visite aux États-Unis et la rencontre avec le président américain de la première femme présidente de Taïwan, aujourd’hui âgée de 66 ans, a divisé les opinions et tendu davantage les relations à travers le détroit, entre la Chine et les États-Unis, et à Taiwan même. Des manifestations entre pro et anti-Tsai ont d’ailleurs eu lieu.

Alors que Pékin prétend que Taïwan est une province de Chine et a juré de l’annexer, par la force si nécessaire, Madame Tsai Ing-wen se montre déterminée à maintenir la démocratie et les libertés dans un archipel où vit et prospère une société de plus en plus ouverte. L’occasion de rappeler qu’en 2019, son parti a pris une mesure avant-gardiste en Asie, en légalisant le mariage pour tous.

Il est également important de noter que Tsai Ing-wen n’a jamais appelé ouvertement à l’indépendance de Taïwan, consciente qu’il puisse s’agir d’un acte susceptible de déclencher une guerre qui serait dévastatrice pour ses 23 millions d’habitants et aurait des répercussions profondes bien au-delà du territoire taïwanais.

Si Taïwan demeure aujourd’hui le premier investisseur en Chine, l’archipel a son propre système politique, administratif et judiciaire, et entend bien conserver cette autonomie. Et il n’est pas question pour TaÏwan de tomber dans le même piège que Hong Kong « un pays, deux systèmes » mis en place par Pékin chez cet autre dragon.

Il n’en demeure pas moins vrai que les États-Unis sont le plus grand soutien de Taïwan dans sa défense contre un assaut chinois. Un soutien qui se confirme alors que les relations sino-américaines se sont dangereusement détériorées.

Mais les rencontres avec Xi Jinping, Président chinois, des dirigeants de l’Espagne, de la Malaisie, puis du président français, Emmanuel Macron, de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, n’ont vraisemblablement pas modifié le casse-tête.

Toutefois, lorsqu’on fait partie d‘une équipe occidentale affublée des mots démocratie et liberté, Emmanuel Macron a eu droit à un carton jaune après avoir déclaré : « Etre allié ne signifie pas être vassal » alors que Taïwan créé un profond différend entre la Chine et les Etats-Unis.

Il est compréhensible que la prise de position à ce sujet du président de la République française ait pu déplaire aux pays occidentaux. Car en dépit des pouvoirs de la diplomatie, face au malaise ambiant et surtout par esprit d’équipe, on ne peut pas être en même temps pour et contre.

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