APO WHANG-OD REINE DU TATOUAGE EN VOGUE

En marge des grandes manœuvres militaires lancées par la Chine autour de Taïwan, Women eLife ne peut manquer de s’approcher des Philippines pour des motifs qui sautent aux yeux.

Faire la couverture du dernier numéro de Vogue Philippines qui s’est arraché et est désormais en rupture de stock, n’est pas donné à toutes les femmes, y compris les plus célèbres.

Mais en découvrant Apo Whang-Od, vous reconnaîtrez que les stars féminines du show biz peuvent difficilement rivaliser en termes de forte impression.

À 106 ans, cette femme qui a commencé à tatouer à l’âge de 15 ans, ne vous cache rien. Ni sa personnalité sans pareille, ni sa parfaite maîtrise de l’art du tatouage qu’il est possible de découvrir gravée sur sa peau et retracent ses succès et maladies, en passant par les noms de ses amants de longue date.

Sa parfaite maitrise du tatak Buscalan et du tatak Kalinga, lui permet de raconter une histoire de courage, de beauté et le riche héritage de la tribu éponyme. Chaque motif qu’elle crée porte des significations symboliques spécifiques, qu’il s’agisse de celui d’un guerrier qui a tué un ennemi et devient un tatouage d’aigle marquant son retour de la bataille.

L’encre du tatouage qu’elle utilise est composée généralement d’un mélange de charbon de bois et d’eau qui est injecté dans la peau à l’aide d’une épine de pomelo ou de pamplemoussier. Dans la lignée des artistes Kalinga, elle fait aussi des prédictions et entonne des chants tout en exécutant ses tatouages.

Voir une aussi belle femme au regard pensif et aux bras et au décolleté complètement recouverts d’un tatouage géométrique qui illumine son grand âge retient l’attention. Toutefois, cet art du tatouage qu’elle exerce toujours aujourd’hui, relève d’une technique ancestrale.

Son indéniable succès lui a valu d’être nommée pour le Prix national des trésors vivants en 2017, avant que la Commission nationale pour la Culture et les Arts des Philippines (équivalant du ministère de la Culture) lui décerne le prestigieux prix Dangal ng Haraya en 2018, puis soit recommandée pour le titre d’artiste nationale des Philippines.

Le sublime visage expressif de cette artiste accomplie devenue une icône mondiale, photographié par le Philippin Artu Nepomuceno, qui illustre le thème du numéro de Vogue Philippines, met selon ce magazine, « en lumière le regard féminin ».

Sans enfants, elle a choisi de léguer son savoir faire à ses deux petites-nièces nommées Grave Palicas et Elyanag Wigan, afin que la tradition ne meurt pas avec elle et que son art soit toujours perpétué.

Par ailleurs, bien que constitués de symboles présents dans la nature et assortis de motifs géométriques simples, les tatouages Kalinga n’ont pas aujourd’hui la même signification que lorsqu’ils étaient alliés à la culture guerrière.

Si vous passez par Manille et qu’un tatouage traditionnel Kalinga, un style réservé à l’origine aux guerriers et aux coupeurs de têtes, vous inspire jusqu’à devoir vous coller à la peau, vous ne quitterez pas les Philippines sans emporter sur vous un tatouage signé Apo Whang-od.

Avec toujours cette même lancinante question: de beaux tatouages permettraient-ils de lutter efficacement contre le vieillissement et donc de retarder l’âge de départ en retraite ?

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