LE SEXISME AUX CONSÉQUENCES PARFOIS DÉLÉTÈRES N’EST PAS UNE FATALITÉ !

Les recommandations que formule dans son 5e rapport le Haut Conseil à l’Égalité, face aux conséquences massives, violentes parfois létales dont sont victimes de trop nombreuses femmes, toutes générations confondues, sont révélatrices d’un mal profond.

Rédigé sur la base d’un sondage de l’institut Viavoice, auprès de 2500 personnes représentatives, les résultats de ce rapport rendent compte des perceptions de la société face aux inégalités entre les femmes et les hommes, évalue le degré de sexisme de la population, restitue le vécu des femmes et mesure l’adhésion aux outils de lutte existants.

Et sans entrer dans le détail de son contenu, force est de constater à sa lecture que malgré des avancées incontestables en matière de droits des femmes, la situation est alarmante.

Tout d’abord, au vu des derniers chiffres officiels qui confirment que le nombre et la gravité de ces actes augmentent, dans l’espace public, professionnel, privé, numérique
Selon les services de sécurité le nombre de victimes de violences conjugales entre 2020 et 2021 a enregistré une augmentation de 21 %.
Pas moins de 143 morts violentes au sein du couple ont été recensées par les services de police et les unités de gendarmerie, contre 125 l’année précédente (18 victimes en plus, soit +14 %). Or les femmes représentant 85 % de ces morts.

122 femmes ont été victimes de féminicide conjugal en 2021 contre 102 en 2020, soit une augmentation de 20 %.

En dépit d’une sensibilité toujours plus grande aux inégalités et aux violences depuis #MeToo, les biais et les stéréotypes de genre, les clichés sexistes et les situations de sexisme quotidien continuent d’être banalisés. Ils restent même assez curieusement, partiellement acceptés par une grande partie de la population.
Bien que l’opinion reconnaisse et déplore l’existence du sexisme, elle ne le rejette pas en pratique. Un phénomène particulièrement prépondérant chez les hommes interrogés.

Le plus préoccupant est de constater à travers les résultats de l’enquête que parmi les hommes de 25 à 34 ans, près d’un quart estime qu’il faut parfois être violent pour se faire respecter. Tous âges confondus, 40% trouvent normal que les femmes s’arrêtent de travailler pour s’occuper de leurs enfants.

En ce qui concerne les femmes, 80% estiment être moins bien traitées que les hommes en raison de leur sexe et 37% disent avoir déjà subi des rapports sexuels non-consentis.
En même temps, hommes et femmes interrogés estiment ensemble, à une écrasante majorité, que l’action des pouvoirs publics est insuffisante pour lutter contre ce fléau.

Pour Women eLife, magazine féminin indépendant ouvert sur le monde qui s’attache à mettre l’accent sur les idées, projets et actions de filles et femmes, dans tous les domaines, à l’échelle nationale et internationale, le constat est préoccupant à plus d’un titre.

Surtout lorsqu’on apprend que seules 32 % des femmes interrogées considèrent les médias comme un espace égalitaire. À ce titre, l’avant-dernier rapport sur l’état des lieux du sexisme du HCE mettait en lumière la trop faible présence des femmes, et donc la trop grande présence des hommes dans la presse écrite.

Sur ce point, Women eLife, magazine féminin animé par un journaliste qui porte un autre regard sur le féminisme, tient à souligner quelques faits incontestables qui méritent attention.

Alors que 82 % des personnes interrogées souhaitent voir la prévention et la lutte contre le sexisme devenir des sujets prioritaires dans l’agenda des pouvoirs publics, un score en hausse de 6 points, il n’est pas inutile de préciser que Women eLife révèle quotidiennement, à travers de multiples exemples concrets, en politique, économie, environnement, écologie, entrepreneuriat, arts, sports…que le sexisme n’est pas une fatalité.

Lorsque qu’il est fait état dans le rapport du HCE de la nécessité d’éliminer les stéréotypes sexistes et les séquences dégradantes pour les femmes de l’univers médiatique et numérique pour peser positivement sur la construction des mentalités; de Faire entrer dans le champ de la régulation du numérique, notamment par l’Autorité publique française de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (l’Arcom); l’image et le traitement des femmes véhiculés en ligne (plateformes, réseaux sociaux, podcasts des différentes chaînes et radios…), une toute dernière information envoie un autre message.

Il s’agit de l’interview réalisée avant-hier avec ChatGPT, consultable via ce lien Interview-ChatGPT-24-janvier-2023.pdf, représentatif de l’intelligence artificielle, qui a apporté des réponses très claires sur l’égalité hommes femmes, les droits de ces dernières, mais aussi la confirmation de leur place et rôle au sein de la société.

Dans le même esprit, Women eLife rappelle l’une de ses dernières chroniques intitulée : « Women eLife lance un avis de recherche », démonstration d’une volonté d’ouverture aux femmes appelées à participer et enrichir la programmation.

Pour conclure, l’utopie d’une société idéale au sein de laquelle tout le monde serait égal et Bisounours, reste un leurre.
Sans faire du Ennio Morricone,  » le bon la brute et le truand » se conjugue également au féminin.

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