À CELLES ET CEUX QUI PENSENT QUE LA GENT FÉMININE N’A RIEN À FOOT DU MONDIAL

« Monter au créneau » est bien une métaphore guerrière adaptée à l’époque moderne qui a sa place sur tous les terrains.

Non seulement, les femmes savent jouer au football, mais elles se montrent de plus accros aux matchs auxquels se livrent des équipes masculines dans le cadre du Mondial qui se déroule actuellement au Qatar et met le ballon au centre des évènements sportifs.

Les succès que remportent l’équipe de France grâce notamment au jeu sensationnel de Kylian Mbappé, Olivier Giroud, Ousmane Dembélé et Theo Hernandez, sont loin de les laisser indifférentes.

Alors que l’équipe de France s’est qualifiée pour les quarts de finale de la Coupe de monde 2022, grâce à un jeu maitrisé et un 3-1 face à la Pologne, dimanche 4 décembre, elles suivront avec la même ferveur, samedi 10 décembre à 20 heures, la rencontre entre les Bleus et les Three Lions d’Angleterre qui se disputeront une place en demi-finale.

Cet engouement de la gent féminine pour le football est relativement récent.

Qu’il s’agisse d’équipes masculines comme féminines, les femmes assistent aux matchs aussi bien dans les tribunes que devant leur écran de télé et leur smartphone.
En 2016, 8 femmes sur 10, âgées de 15 à 34 ans, avaient suivi la coupe d’Europe féminine.
Ah les Diables Rouges !
En 2017, une étude commandée par Havas Sports & Entertainment, révélait que près de 14 millions de femmes en France, s’intéressaient de près au football, sans faire de distinction de genre.

En 2019, à moins de trois mois de la Coupe du monde féminine organisée en France, un sondage Ipsos présenté par la Ligue de football professionnel (LFP), montrait que trois Françaises sur dix déclaraient s’intéresser au football, une tendance en hausse de 50% sur deux ans.

Ces chiffres « record » pour les femmes, suivent en réalité l’évolution générale de l’intérêt des Français pour le football.

En juillet 2019 sous le titre « ENGOUEMENT POUR LE FOOTBALL FÉMININ : SIGNE DES TEMPS », Women eLife n’avait pas manqué de souligner que l’équipe féminine française avait su porter haut cette discipline sportive que beaucoup croyaient réservée aux hommes.

Certes, la France, organisatrice de cette coupe du monde, avait été éliminée par les États-Unis en quarts de finale. Et Megan Rapinoe, capitaine de l’équipe américaine, championne olympique et double championne du monde dans cette discipline sportive, s’était placée au centre du débat politique. Le président Donald Trump avait lui-même déclaré : « Grand et passionnant jeu. L’Amérique est fière de vous ! ».

Quoi qu’il en soit, force est de constater que les joueuses françaises* ont gagné en crédibilité lors de cette compétition, mais aussi et prouvé leur capacité à surprendre dans les temps à venir.

Faut-il rappeler que l’équipe française de football féminin a gagné le premier match de la Coupe du Monde 2019 avec 4 buts contre la Corée du Sud qui n’aura pas touché une balle.

Le 23 novembre dernier, sous le titre : « FANAS DE FOOT ET ÉPRISES DE LIBERTÉ LES IRANIENNES PROCHES D’UN TIR AU BUT« , alors que l’équipe de football iranienne jouait son premier match de la Coupe du monde 2022 au Qatar, face а l’Angleterre, Women eLife a fait état de la ferveur des Iraniennes pour ce sport.
L’Iran est en effet l’un de ces pays où le foot déclenche une passion populaire gigantesque, surtout autour des deux clubs phares, Esteqlal et Persépolis.
Les matchs déclenchent toujours des scènes de liesse dans les rues des grandes villes et villages.

Et ce qui se produit au mondial de football 2022, illustre à merveille la capacité que peut avoir un sport populaire: celle de dribler un pouvoir qui refuse de respecter des règles élémentaires et de marquer les esprits au niveau national et international.

Bien qu’interdites de stade depuis la révolution islamique en 1979, par les mollahs, femmes et hommes qui ont soutenu leur équipe de foot lors du Mondial, font désormais corps pour remporter la grande victoire de la démocratie.

Le sport serait-il plus fort que la politique ?

*Eugénie Le Sommer, meilleure buteuse de l’équipe de France de football féminin.

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