FACE AUX RISQUES DE PÉNURIE ALIMENTAIRE UNE RUSSE DONNE DU GRAIN À MOUDRE

Avec l’exportation de quelque 35 millions de tonnes de blé en 2021, la Russie s’impose comme un  leader mondial en la matière.

Tout d’abord parce que ce pays tire bénéfice du réchauffement climatique qui transforme des zones régionales jusqu’ici inexploitables en grenier à blé et oléagineux.

Ensuite, la taille est exploitations agricoles russes en moyenne de 200.000 à 300.000 hectares peut atteindre jusqu’à 1 million d’hectares.

De plus, la rotation des cultures   entre blé, orge, tournesol rend ce pays incontournable en termes de denrées alimentaires.

Le soutien au secteur agricole apporté par le pouvoir qui a beaucoup investi dans des structures logistiques pour permettre aux exploitants agricoles de produire toujours plus et à moindre coût explique la souveraineté de la Russie qui menace aujourd’hui d’approvisionnement et donc de pénurie nombre de pays consommateurs.

Lors de l’émission animée ce matin sur France Culture par Guillaume Erner, l’analyse livrée par deux invités* :  Pierre-Marie Aubert et Michel Portier  a apporté un éclairage saisissant sur la situation que nous connaissons aujourd’hui et risque fort de durer.

Alors que cours du blé s’envolent et que sur fond d’inflation galopante, les prix des ressources énergétiques flambent et ceux de première nécessité suivent le même rythme haussier, force est de constater qu’on assiste sur fond de guerre en Ukraine et de canicules de plus en plus intenses à un cocktail détonnant qui fait peser un risque sur la sécurité alimentaire à travers le monde

Intitulée « COUP DE PHONE EN RUSSIE : ALLO OLGA ! », la chronique réalisée et diffusée sur Women eLife le 7 février 202, soit 17 jours avant l’offensive militaire en Ukraine,  qui  demeure  consultable en  cliquant sur lien, trouve donc de bonnes raisons de vous être signalée aujourd’hui.

Mise en ligne alors qu’Emmanuel Macron se trouvait à Moscou et devait être le lendemain à Kiev pour éviter que l’Ukraine ne devienne le prétexte d’un conflit à haut risque entre la Russie, les États-Unis et les pays occidentaux, Women e Life pensait trouver de quoi apaiser l’ambiance sur champ d’innovations portées par une femme russe.

Lauréate du prix European Entreprise Awards, avec le système de contrôle autonome de machines agricoles basé sur l’intelligence artificielle Cognitive Agro Pilot, Olga Ouskova,  directrice générale de ladite société, expliquait en quoi ses innovations constituaient des armes redoutables en agriculture notamment.

Des atouts auxquels de nombreux pays : États-Unis, Canada…mais aussi  la France se montraient très intéressés.

Bien que la dimension des exploitations agricoles  françaises  soit  sans commune mesure,  il y a  derrière la souveraineté  alimentaire dont  se targue à juste titre la Russie  bien des choses à comprendre en raison  de la guerre en Ukraine qui  frappe  également un pays  dont la production agricole  et les  exportations  de  denrées sont loin d’être négligeables.

En appelant Olga, le 7 février dernier, afin  d’en savoir plus sur les avantages des techniques mises au point par son entreprise, Women eLife  n’imaginait pas un instant que l’histoire  doive se résumer  en un titre à  sensation : « Du sang et du blé »

    • Pierre-Marie Aubert, coordonne l’initiative Politiques publiques pour l’agriculture européenne.

    Michel Portier , directeur d’Agritel, cabinet d’analyse et de conseil spécialisé dans les marchés agricoles et agro-industriels.

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