ELISABETH BORNE PREMIÈRE MINISTRE SE VOIT CONFIER DE NOUVEAUX DÉFIS À RELEVER

Des marches, cette femme a été amenée à en gravir un grand nombre.
Nommée hier Première ministre par Emmanuel Macron, président de la République française, Elisabeth Borne qui devient à 61 ans la deuxième femme à occuper ce poste après Édith Cresson, choisie par François Mitterrand en 1991, est la parfaite incarnation de la réussite féminine.

Son message délivré sur le perron de l’hôtel Matignon lors de la passation de pouvoir avec Jean Castex, mérite de figurer en préambule : « Je dédie cette nomination à toutes les petites filles »… « Rien ne doit faire cesser le combat pour la place des femmes dans notre société ».

Son parcours, tant personnel que professionnel dans le secteur privé et public, est exemplaire à plus d’un titre.
Fille de Joseph et Marguerite Borne, elle n’a que 11 ans lorsqu’elle perd son père et devient pupille de la Nation, ce qui lui permet d’obtenir une bourse d’étude.

Une fois le bac obtenu au lycée Janson de Sailly dans le XVI ème à Paris, Élisabeth Borne intègre une prépa scientifique dans le même établissement. Diplômée en 1984 de l’une des plus grandes écoles d’ingénieurs françaises: l’École polytechnique en 1984, elle poursuit ses études à l’École nationale des Ponts et Chaussées jusqu’en 1987. dont elle sort ingénieure des Ponts, des Eaux et des Forêts et décroche une maîtrise en administration des affaires au Collège des ingénieurs. Une année qui marque le début de sa riche carrière et lui vaut d’intègrer le ministère de l’Équipement, avant de rejoindre la direction régionale de l’Équipement d’Île-de-France en 1989. Au début des années 1990, elle devient conseillère au ministère de l’Éducation nationale auprès de Lionel Jospin puis de Jack Lang.

Ministre en charge des Transports (2017-2019), de l’Écologie (2019-2020) puis du Travail (2020-2022), la nouvelle locataire de Matignon à également occupé de hautes fonctions à la RATP, la SNCF, mais aussi notamment chez Eiffage. Pour en rester aux grandes lignes, on retiendra entre autres qu’elle fût directrice générale de l’urbanisme à la mairie de Paris sous Bertrand Delanoë et nommée en février 2013, préfète de la région Poitou-Charentes et préfète de la Vienne, devenant ainsi la première femme à occuper ce poste.

En lui souhaitant « bon courage » en qualité de première ministre d’un gouvernement dont la composition paritaire devrait être dévoilée sous peu, Edith Cresson qui n’a occupé ce poste que 11 mois à l’époque, doit avoir conscience que les temps ont changé.

Interrogée en 1991 par des journalistes sur le caractère historique de sa nomination, Edith Cresson avait déclaré : «Je m’étonne que l’on s’étonne (…) D’ailleurs, ça ne surprend que les hommes !» Avant d’ajouter : «les femmes sont des êtres humains dotés d’un cerveau !»
Victime de critiques sexistes qui lui ont valu d’essuyer les quolibets misogynes à l’Assemblée lors d’un discours de politique générale, le caractère machiste de la classe politique et la misogynie, dont les médias ont fait preuve ne peuvent plus avoir cours.

Elisabeth Borne qui défend l’égalité des droits va néanmoins devoir relever de très nombreux défis et se montrer très à l’écoute des préoccupations des Françaises et français, qu’il s’agisse de pouvoir d’achat, de retraites, d’égalité des droits entre hommes et femmes, mais aussi soucieuse d’écologie qui s’inscrit comme l’un des marqueurs essentiels de la politique à conduire dans les temps à venir.

Candidate aux législatives dans la 6e circonscription du Calvados, sans doute aura t’elle une pensée pour sa mère Marguerite Lecesne qui fût pharmacienne dans ce département.

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