LES DEUX FILLES DE VLADIMIR POUTINE DANS LE COLLIMATEUR

Jusqu’en 2015, les médias ne s’intéressaient guère aux membres de la famille du président de la Fédération de Russie. Il est vrai que ce dernier s’est toujours montré discret en prenant soin de ne pas exposer en particulier ses filles au public en dehors d’événements officiels.

Mais en déclenchant, le 24 février dernier, une guerre en Ukraine, Vladimir Poutine s’est attiré les foudres des États-Unis et des pays occidentaux qui n’ont pas tardé à réagir.
En dehors de la condamnation unanime d’actes qualifiés de crimes de guerre au vu des massacres auxquels elle a donné lieu dans les régions, villes et villages d’Ukraine de la part de l’armée russe, toute une série de sanctions ont été appliquées et sont allées crescendo. Objectif : frapper directement l’économie de la Russie et les oligarques russes détenteurs de grandes fortunes bâties avec la bénédiction de Moscou.

La poursuite de l’offensive militaire, qui a déjà fait de très nombreuses victimes parmi les civils ukrainiens, ne peut qu’exacerber le climat de tension.
D’où l’annonce faite hier par les services de la Commission de l’UE qui ont proposé d’appliquer également des sanctions aux deux filles du président russe.

Âgée de 36 ans, Maria Vorontsova est endocrinologue. Elle a étudié la biologie à l’université de Saint-Pétersbourg et la médecine à l’université d’État de Moscou. Elle est également très impliquée dans des travaux de recherche génétique, que Poutine a décrits par le passé comme un domaine qui « déterminera l’avenir du monde entier ». Elle fait partie du conseil d’administration d’une société russe de recherches médicales dont elle est copropriétaire.

Katerina Tikhonova qui a 35 ans, est spécialiste en sciences mécaniques. Elle fait partie du conseil scientifique de l’Université d’État de Moscou et y gère Innopraktika, un fonds de soutien aux jeunes scientifiques russes.
Elle dirige également l’Institut de l’intelligence artificielle auprès de l’Université de Moscou.

Selon Bloomberg, Ekaterina Tikhonova était mariée avec Kirill Shamalov, le plus jeune milliardaire en dollars de Russie, vice-président du conseil d’administration de la holding pétrochimique Sibur, fils de Nikolai Shamalov, copropriétaire de la Rossiya Bank (connue comme une banque des amis de Poutine) et voisin de Poutine dans la coopérative Summerhouse.
En 2015, une enquête menée par Reuters, avait révélé que la valeur des participations dans des sociétés détenues par Ekaterina Tikhonova et son mari était de 2 milliards de dollars.
Alors que le couple a divorcé en janvier 2018, cet événement était selon certaines sources, lié à des transactions financières secrètes chez Sibur visant à éviter les sanctions.

Maria a pour sa part épousé l’homme d’affaires néerlandais Jorrit Joost Faassen dont elle aurait divorcé.
Toujours est-il que son mari travaillait pour Gazprombank, un grand prêteur qui entretient des liens étroits avec l’élite de l’entourage de Poutine, indique un rapport. Toutefois, aucune estimation n’était immédiatement disponible pour leurs actifs et leurs avoirs.

L’étendue de la richesse de Poutine, sujet sensible en Russie est devenu incontournable aux yeux du monde libre.
L’année dernière, le Kremlin a nié qu’il soit le propriétaire d’un palais opulent sur la mer Noire, comme l’a prétendu l’opposant Alexei Navalny dans une vidéo qui a attiré une énorme audience sur YouTube.

Bien que les deux filles de Poutine n’aient jamais confirmé publiquement que le dirigeant russe soit bien leur père, les États-Unis restent persuadés qu’elles l’aident à cacher sa richesse,.

Les législateurs américains en sont convaincus et le sénateur américain Sheldon Whitehouse n’a pas hésité à déclarer il y a quelques semaines: « Poutine et ses oligarques cachent leur argent sale dans des pays respectueux de la loi en achetant des manoirs, des méga-yachts, des œuvres d’art et d’autres biens de grande valeur ».

Sans parler d’un sinistre héritage, démonstration sera sans nul doute apportée qu’après avoir rapporté gros, il est des liens de parenté en ligne directe qui menacent de coûter très cher à Maria Vorontsova, fille aînée et Katerina Tikhonova, fille cadette de Vladimir Poutine.

Laisser un commentaire