LE COUP ROYAL DE SÉGOLÈNE

Il est une vérité assez répandue dans tous les domaines et secteurs d’activités qui a une nouvelle fois éclatée au grand jour.
Entre elles, les femmes ne se font pas de cadeaux !

Et lorsque le clivage touche à la politique, il éclaire sous un mauvais œil une forme de rivalité qui assombrit un féminisme censé se caractériser par une solidarité aussi active que remarquable.

Démonstration en a été apportée en pleine campagne présidentielle lorsque Ségolène Royal, ancienne ministre de l’Environnement et ex-candidate à la présidentielle de 2007, constatant qu’Anne Hidalgo, candidate socialiste n’était créditée que de 1,5 à 3 % des intentions de vote, a lancé sans plus tarder un pavé dans la marre en déclarant : « Il faut qu’elle prenne ses responsabilités. À sa place, j’arrêterais ».

Il ne manquait plus qu’une autre femme en la personne de Christiane Marie Taubira souhaitant unir la gauche sur sa candidature pour qu’elle affirme : « Je trouve ça triste et désolant pour la gauche et pour les socialistes »,estimant que la faute initiale revient à la direction du parti.

Il ne manquait plus qu’elle déclare : « Aujourd’hui, il est évident que le vote utile à gauche, c’est le vote Mélenchon » pour que le sang de candidates ne fasse qu’un tour.

Admirative du charisme de ce candidat de la France Insoumise, saluant son expérience, la qualité de sa campagne et sa culture – n’en jetez plus, la coupe est pleine -, Ségolène Royal a toujours été girouette.

Écologiste jusqu’au bout des ongles, elle a toujours su prendre le vent selon son inspiration du moment. Un jour le courant la rapproche de Valérie Pécressse, candidate LR, un autre de Yannick Jadot, candidat écologiste quand ce n’est d’Emmanuel Macron.

Il n’est donc pas surprenant qu’Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, ait jugé au milieu de la tempête s’agissant de Ségolène Royal : « Je ne sais pas si c’est la bonne boussole »

Anne Hidalgo, candidate socialiste et maire de Paris qui n’a jamais pu obtenir de rassemblement derrière son nom, a dû la trouver verte. Pour elle, l’union des gauches n’est pas à l’ordre du jour. La maire de Paris affiche volontiers son autoritarisme sur les questions écologiques et sociales, n’a clairement pas la même opinion du leader de la France Insoumise dont elle a jugé certains propos « extrêmement choquants »
Tout ça, sans compter sur la survenue de Christiane Marie Taubira, ancienne ministre de la Justice, qui espérait bien remporter ce même défi d’union autour d’elle et est depuis passée sous les radars.

Force est de constater que le nombre de parrainages imposé pour candidater à la présidence de la République française n’est révélateur de rien.

Alors qu’Anne Hidalgo se situe actuellement en troisième position avec 1074 parrainages, derrière Emmanuel Macron qui en compte sans candidature officielle 1.345 et que Valérie Pécresse superforme avec 1.945, dans les sondages d’instituts relatifs aux intentions de votes, les scores n’ont, du moins jusqu’à plus ample informé, rien de comparable.

Qu’il s’agisse d’hommes comme de femmes, en politique, c’est effectivement du chacun pour soi. De là à déduire qu’aucun candidat ou candidate ne veut se laisser emmerder, il n’y a qu’un pas.

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