WOMEN e LIFE RÉITÈRE SON APPEL À LA LIBÉRATION DE NAZANIN ZAGHARI-RATCLIFFE

Le 17 juillet 2019, Women e Life lançait un appel demandant la libération de la ressortissante irano-britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe, dans une chronique consultable en cliquant sur ce lien.

Arrêtée en 2016 par la police à l’aéroport de Téhéran lors d’une visite qu’elle comptait rendre avec sa jeune fille à sa famille en Iran, les chefs d’accusation portés contre cette femme qui a toujours nié ce qui lui est reproché, ne lui ont toujours pas permis de recouvrer la liberté.

Accusée de complot visant à renverser le gouvernement iranien et jugée coupable par le tribunal de ce pays d’avoir comploté pour renverser l’establishment religieux, cette humanitaire chef de projet à la Fondation Thomson Reuters aurait dû être définitivement libérée après avoir purgé sa peine de 5 ans à la prison d’Evin à Téhéran.

Toutefois, bien que sortie de l’univers carcéral en mars dernier pendant la pandémie de coronavirus, un tribunal révolutionnaire iranien a une nouvelle fois condamné cette humanitaire à une peine d’un an de prison, avec assignation à résidence et interdiction de quitter l’Iran pendant un an, pour propagande contre la République islamique.

Son avocat, maître Hojjat Kermani a toutefois récemment déclaré que son bracelet électronique qui l’empêchait de s’éloigner de plus de 300 mètres de son domicile dans la capitale Téhéran lui a été retiré le 7 mars.

Il a par ailleurs indiqué que Zaghari-Ratcliffe fera appel de sa nouvelle condamnation.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a pour sa part déclaré aujourd’hui aux journalistes considérer la condamnation de Zaghari-Ratcliffe comme totalement « erronée ».

Il a estimé aussi injuste qu’infondée cette nouvelle peine de prison, avant d’ajouter que le gouvernement britannique allait étudier le détail de ce que disent les autorités iraniennes et travailler très dur pour obtenir sa libération.

Selon certains observateurs de géopolitique, les Iraniens cherchent très probablement à gagner du temps. Car en réalité, le sort de cette cheffe de projet humanitaire, employée par la fondation Thomson Reuters, et est aujourd’hui âgée de 42 ans, est lié à un jeu diplomatique qui dépasse largement son cas.

En Iran le pouvoir sait qu’une date clé se profile dans la querelle de plusieurs décennies sur des centaines de millions de livres de dette due par le Royaume-Uni pour des chars commandés avant la révolution islamique en Iran en 1979.

Women e Life qui ne lâche rien, renouvèle donc son appel à la raison à l’Iran pour une rapide libération de Nazanin Zaghari-Ratcliffe.

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