EN PLEIN REMUE MENAGE POLITIQUE DES FEMMES S’EN MELENT

Alors que la passation de pouvoir entre François Hollande, président sortant, et Emmanuel Macron, élu président de la République le 7 mai aura lieu dimanche, une véritable impatience se dessine autour de la question : « Qui sera Premier ministre ? »
D’autant qu’une deuxième taraude les esprits : « Faut-il s’attendre à la nomination d’une femme ou d’une homme ? »
Il est vrai que celle ou celui qui sera nommé(e) à ce poste clé par le chef de l’Etat aura à porter d’ici les élections législatives les projets et ensuite les actions à la tête du gouvernement. Sauf à ce que ces fameuses élections des députés ne viennent, en juin, bousculer la feuille de route, voire entraînent une cohabitation propre à contrarier les grandes actions définies par Emmanuel Macron, lorsqu’il n’était encore que candidat à la magistrature suprême.

Remarquez, pendant ce temps là, un grand remue méninges agite les partis politiques de gauche comme de droite en perte de repères, le syndrome menaçant de conduire à leur décomposition voire disparition.
C’est d’ailleurs l’un des effets cinglants de la présidentielle 2017 sur le paysage politique français.

La surprise liée à l’élection d’Emmanuel Macron ne va d’ailleurs pas sans provoquer des revirements spectaculaires. A l’instar de Marion Maréchal Le Pen qui estime pour sa part devoir se consacrer davantage à sa vie personnelle et annonce du même coup prendre ses distances vis à vis d’un front national qui envisage de changer de nom. Il y a également ceux qui comme Manuel Valls ne cessent de frapper à la porte des Républicains en marche pour intégrer un mouvement que rien ne semble plus pouvoir arrêter. Ceux encore qui cherchent à préserver l’esprit de famille et refusent d’accepter en leur sein tout candidat prêt à changer d’étiquette politique.
Et pendant ce temps là, il en est qui prennent des initiatives et notamment des femmes.

Ainsi, plusieurs anciens soutiens de Benoît Hamon, parmi lesquels l’ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira ainsi que les maires de Paris et Lille, Anne Hidalgo et Martine Aubry, ont annoncé mercredi le lancement d’un nouveau mouvement politique.
Baptisé « Dès Demain », il doit être « grand mouvement d’innovation pour une démocratie européenne, écologique et sociale », selon les signataires d’une tribune publiée mercredi sur le site du quotidien Le Monde.
« Le moment est venu de nous émanciper des vieux carcans d’hier et des débats strictement internes aux appareils politiques pour créer un mouvement, dont le rôle sera d’identifier les solutions et les réussites locales, et de travailler à leur mise en œuvre à toutes les échelles de territoires : locale, nationale et européenne. »
« Il s’agit donc de libérer notre avenir français et européen de la catastrophe environnementale, de la casse sociale, de la faillite démocratique, de l’abandon des valeurs républicaines », précise le texte.
Parmi les signataires se trouvent plusieurs membres du Parti socialiste, comme la secrétaire d’Etat Pascale Boistard, la députée Karine Berger ou encore l’ex-directeur de campagne de Benoît Hamon, Mathieu Hanotin.
Des membres de la société civile, comme le photographe Yann Arthus Bertrand, y participeront également.
Cette annonce intervient alors que l’ancien candidat à la présidentielle, Benoît Hamon, a annoncé mercredi sur France Inter vouloir lui aussi fonder un nouveau mouvement à gauche.
Vouloir comme le souhaite Emmanuel Macron, rassembler toutes les tendances politiques et représentants de la société civile au sein du gouvernement relève là encore d’un pari audacieux.
Car, comme chacun peut s’en apercevoir, créer l’harmonie pour agir de concert est beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît, même lorsqu’on se lance dans l’aventure politique avec un solide crédit de voix.

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