UNE JEUNE FEMME MEDECIN SE PENCHE SUR L’EXERCICE DE LA MEDECINE

Pauline Deprez, femme médecin est l’auteur d’une thèse portant sur l’évaluation de la qualité de vie professionnelle ressentie par les médecins généralistes du Val de Marne depuis la mise en place de la permanence des soins ambulatoires (PDSA) au sein des Services d’Accueil Médical Initial (SAMI).
Le champ d’investigation de sa thèse prend en considération les opinions exprimées sur divers points par un panel représentatif de médecins. Pour réaliser ses enquêtes, Pauline Deprez s’est en effet appuyée notamment sur un questionnaire qui a été adressé à 1654 médecins, dont 1165 installés exerçant seul ou en groupe, ayant une rémunération libérale ou mixte et une activité clinique plus ou moins forte, sans oublier 489 remplaçants. Ensuite, parce que les hommes comme les femmes médecins témoignent entre autres de leur souhait de plus en plus marqué de conciliation entre carrière professionnelle et épanouissement personnel.

Pauline Deprez est interviewée par Patrick Gorgeon

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Si une grande majorité de médecins, la plupart du temps jeunes, se déclarent satisfaits des conditions d’exercice apportées par les SAMI, certains, souvent plus âgés ou/et surchargés de travail, se montrent plus réservés pour des raisons parfois très différentes. Il est certain que le cadre sécurisé offert par chaque SAMI n’a rien d’accessoire en termes d’attractivité, l’augmentation du nombre d’agressions de médecins ayant été une nouvelle fois, récemment dénoncée par le CNOM.
Répartis dans plusieurs grandes villes du Val-de-Marne, les 12 SAMI parfaitement opérationnels ne connaissent pas tous le même succès, tant auprès des médecins que de la patientèle. Leur fréquentation apparaît en effet assez dépendante de leur localisation géographique dans le département, même si d’autres facteurs interviennent.
La thèse de Pauline Deprez est d’ailleurs riche d’enseignements au regard des questions essentielles qui ont guidé son travail d’enquête auprès de médecins mais aussi d’un certain nombre d’organismes de santé.
Les informations ainsi recueillies devraient permettre au coordinateur des SAMI et à ses collaborateurs de définir la stratégie à venir sur la base des observations faîtes dans un certain nombre de domaines, tant par les médecins partisans et adeptes que par ceux qui se montrent plus dubitatifs ou critiques à l’égard de ce type de Service d’Accueil Médical Initial. Surtout lorsqu’on sait le rôle éminent joué par le CD0 94 dans leur mise en œuvre afin de donner aux généralistes du Val de Marne, département pilote à ce titre en France, la possibilité d’exercer leurs obligations déontologiques dans les meilleures conditions de confort, d’efficience et de sécurité.
La pertinence de ce concept qui se traduit pour les patients par la garantie d’une présence médicale lorsque les cabinets médicaux sont fermés : la nuit, le week-end et les jours fériés, et évite également le recours systématique aux urgences hospitalières, apparait plus qu’évidente. Surtout, si les médecins y voient un double intérêt sur le plan professionnel et personnel. De quoi renforcer l’attrait de l’exercice de la médecine générale en libéral qui menace de faire cruellement défaut si on n’y prend garde. Savoir ce qui a conduit Pauline Deprez à choisir pour sujet de thèse les SAMI, est la première question que nous lui avons posée lors de son interview qui permet de mieux saisir l’enjeu et la portée de son étude approfondie.