MORAL EN HAUSSE CHEZ LES FEMMES QUI TRAVAILLENT

La sixième édition du baromètre national de perception de l’égalité des chances du Medef, publiée mercredi, a de quoi donner le moral aux femmes qui travaillent. Car, pour la première fois, en cette année 2017, la confiance dont elles font preuve quant à leur avenir au sein des entreprises les place sur un pied d’égalité avec les hommes.

Le nombre de femmes déclarant craindre être victimes un jour de discrimination est en effet en baisse à 39%, contre 47% en 2016. Elles ont aussi une appréciation plus positive de leur manager. Un indice qui est passé de 62% à 68% en une année.

Certes, les craintes de discrimination exprimées par les femmes et les hommes sont sensiblement différentes.

Les femmes redoutent d’être jugées en raison de leur âge (35%), leur genre (28%), leur apparence physique (21%) et leur situation familiale (17%).

Pour les hommes, la crainte repose avant tout sur l’ âge (32%) puis le niveau d’étude (20%) , les opinions politiques (13%) le genre n’arrivant qu’à hauteur de 5%.

Toutefois, si tout semble aller pour le mieux dans le meilleur du monde des entreprises françaises, le Medef reconnaît que cet a priori favorable ne résout pas la question de l’écart salarial entre les sexes qui était, selon le secrétariat d‘Etat en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes, de 18,6% en 2014.
Il reste donc encore beaucoup à faire dans ce domaine.

Seules les entreprises de plus de 50 salariés sont dans l‘obligation d’élaborer une stratégie d‘action pour réduire les écarts de salaires et signer un accord avec les délégués syndicaux afin de mettre en oeuvre ce plan d‘action. Elles doivent actualiser leur stratégie chaque année.

Selon Laurent Depond, présidente du comité Diversité du Medef, “La diversité, bien managée, est indispensable à la performance et à la transformation des organisations”, “Il faut que les gens comprennent les enjeux pour eux. Quand ils ont compris ça, ils marchent à fond.”

Une vision optimiste que ne peut que partager le Premier ministre, Edouard Philippe. Surtout, après avoir indiqué début octobre vouloir faire de l’égalité homme-femme une lutte “résolue” en s‘attaquant à l’égalité professionnelle.
De plus, même si les politiques publiques ne peuvent tout faire et si le dialogue doit être privilégié au sein des entreprises, des mesures visant à renforcer les droits sociaux des femmes et lutter contre les violences sexistes et sexuelles sont également au programme.

Mesdames, Mesdemoiselles, vous êtes sur la bonne voie.
Ces Messieurs sont ravis.