HOMMAGE A VERONIQUE ROBERT REPORTER DE GUERRE

Au-delà des très nombreuses victimes civiles : hommes, femmes et enfants, que font les batailles contre le groupe Etat Islamique (EI), beaucoup diront s’agissant d’une reporter de guerre: « Ce sont les risques du métier ».
Il n’empêche que ça fout un coup de constater une nouvelle fois qu’une femme reporter de guerre s’est trouvée sacrifiée sur l’autel de l’information, à Mossoul.
La disparition de Véronique Robert qui intervient quelques jours après celle de ses confrères, le journaliste reporter d’images Stéphan Villeneuve et le journaliste kurde irakien Bakhtiyar Haddad, qui l’accompagnaient, témoigne de la dangerosité extrême du métier et du lieu. Elle appelle celles et ceux qui suivent cette actualité confortablement assis derrière leur écran en zone de paix à une humble reconnaissance et admiration du travail accompli.

Il y a un peu plus de trois mois, Women e-life avait rendu hommage à Shifa Gardi, la deuxième journaliste irakienne a périr depuis l’offensive de Mossoul, lancée le 17 octobre dernier. Cette jeune jeune reporter de guerre Kurde avait elle aussi été tuée dans l’explosion d’un engin piégé, alors qu’elle couvrait pour la chaîne Rudaw, le lancement de l’offensive des forces irakiennes chargée de déloger le groupe terroriste Daech de la partie ouest de la ville de Mossoul.
Le tragique événement survenu cette semaine montre à quel point Mossoul s’avère être un véritable enfer.
Agée de 54 ans, de nationalité suisse, Véronique Robert, reporter de guerre, avait couvert de nombreux conflits au Moyen-Orient. Cette spécialiste des conflits armés avait réalisé ses derniers reportages sur l’Irak. pour Paris Match, Elle préparait avec Stéphan Villeneuve un reportage sur la bataille de Mossoul pour l’émission « Envoyé spécial » de France 2. Tous deux travaillaient pour la chaîne par l’intermédiaire de la société #5bis Productions.
On espérait encore qu’elle s’en sorte, après plusieurs opérations à Bagdad et son rapatriement dans un hôpital en France . Mais elle est finalement décédée entourée de ses deux fils.
Selon RSF, depuis 2014, le conflit en Irak a fait 26 morts parmi les journalistes, professionnels ou non.