QUI EST MARIA ZAKHAROVA ?

Cette jeune femme de 46 ans dont l’image comme les déclarations ne sont quasiment jamais reprises dans les médias occidentaux, n’est autre que la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.

Connue pour sa participation à des talk-shows politiques à la télévision russe et pour ses commentaires sur des questions politiques sensibles sur les réseaux sociaux, ses déclarations lors de conférences de presse sont à l’instar de la dernière en date devant les journalistes dûment accrédités, toujours frappées du sceau poutinien.

Née à Moscou dans une famille de diplomates, cette femme au profil de communicante de talent, est diplômée de la Faculté de journalisme international du MGIMO dans le domaine de l’orientalisme et du journalisme, son apprentissage ayant été effectué Maria à l’ambassade de Russie à Pékin.

En l’entendant déclarer aujourd’hui que la Russie avait fait tout son possible pour empêcher le scénario violent de la crise ukrainienne, on est pris d’un hoquet.

Alors que le secrétaire du Conseil de la sécurité nationale et de la défense, Alexeï Danilov a déclaré plus tôt cette semaine, que le régime de Kiev n’avait jamais eu l’intention de mettre en œuvre les accords de Minsk », Maria Zakharova
a enfoncé le clou en reprenant ces propos avant d’ajouter que les autorités ukrainiennes n’avaient dès le départ aucune intention de mettre en œuvre ce plan.

Rompue au langage Kremmlin, cette diplomate qui fait partie des plus citées a connu jusqu’ici une évolution de carrière qui témoigne de son engagement personnel proche du pouvoir.

Après avoir travaillé entre 2003 à 2005 au Département de l’information et de la presse du ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, elle a ensuite été, de 2008 à 2011, attachée de presse de la Mission permanente de la Fédération de Russie auprès des Nations Unies à New York. Et en 2015, par ordre du ministère des Affaires étrangères, elle allait être nommée directrice du Département de l’information et de la presse, devenant ainsi la première femme à occuper ce poste.

Ses propos n’ont jamais été anodins concernant la fameuse opération spéciale menée par la Russie en Ukraine.

En juin 2019, lorsque Maria Zakharova avait rendu hommage à ceux qui sont morts sur le front occidental de la Seconde Guerre mondiale estimant que le débarquement de Normandie n’aurait pas permis de vaincre l’Allemagne nazie sans l’intervention de l’armée russe.

En 2021, en évoquant un exercice militaire de l’OTAN appelé Defender-Europe qu’elle allait dénoncer comme étant l’un des plus grands exercices militaires dirigés par l’OTAN en Europe depuis des décennies.
Le 16 février 2022, Zakharova allait même ridiculiser les prédictions des médias occidentaux d’une invasion imminente de l’Ukraine par la Russie lorsqu’elle avait demandé par moquerie l’agenda de Vladimir Poutine.
En juin dernier, elle dénonçait une fausse nouvelle faisant partie d’une campagne lancée par Washington pour justifier les activités biologiques militaires des États-Unis dans l’espace post-soviétique afin de détourner l’attention internationale de leur véritable nature non transparente et inconvenante, au regard des obligations internationales de Washington, y compris celles de la Convention sur les armes biologiques et à toxines (BTWC)

Le métier de porte-parole est certainement le plus contraignant qui existe, surtout lorsque la mission consiste à relayer les messages du pouvoir en place.

Déjà soumis à des règles strictes en démocratie, il est évident qu’en autocratie, tout homme comme toute femme occupant cette fonction très exposée, ne peut être que la voix de son maître.

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