URSULA VON DER LEYEN « WANTED »

Ce titre qui pourrait être celui figurant sur l’affiche d’un film de propagande du pouvoir russe, ne relève en rien d’un western, mais plutôt d’un eastern.

Pur produit de l’imagination d’un journaliste qui s’attache à mettre en valeur les idées, projets et actions de femmes à l’échelle nationale et internationale via Women eLife, un magazine féminin français indépendant ouvert sur le monde, il met au devant de la scène une actrice de premier plan de la politique européenne. Son nom, vous le connaissez puisqu’il s’agit d’Ursula Von der Leyen.
D’aventure, il est bien question.

La mention URSULA VON DER LEYEN « WANTED » doit apparaître au-dessus de la photo de la présidente de la Commission européenne, pour peu que Vladimir Poutine ait fait aménager, depuis le 24 février, une salle dans laquelle sont exposées ses bêtes noires. Il n’est pas exclu qu’il soit ajouté « reward », le montant de la récompense figurant en roubles.

Nommée le 2 juillet 2019, pour assurer la présidence de la Commission européenne , Ursula Von der Leyen, 63 ans, qui fût précédemment ministre allemande de la défense, n’imaginait certainement pas se retrouver en première ligne en raison de la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine, le 24 février dernier.

La présence de cette femme dans la galerie de portraits s’inscrit entre autres parmi celles de Joe Biden, président des Etats-Unis, de Boris Johnson, Premier ministre britannique, sans qu’on sache où se situe celle d’Emmanuel Macron.
Toutefois, selon les révélations d’un espion parvenu à s‘infiltrer au Kremlin, le président de la République française qui assure également la présidence du Conseil de l’Union européenne (PFUE) jusqu’au 30 juin 2022, figurerait avec un cordon téléphonique autour du cou, un téléphone rouge sur les genoux.

Une fois passé cet aperçu de portraits d’ennemis du régime poutinien, Il faut reconnaître qu’Ursula Von der Leyen a un sacré tempérament, et ne mâche pas ses mots.

Ses déclarations témoignent toujours de la solide détermination qu’elle exprime publiquement au nom de la plupart des pays membres de l’UE, lorsqu’elle annonce des trains de sanctions qui se suivent et se renforcent à un rythme soutenu contre la Russie.

Car c’est par paquets que l’UE frappe au porte-monnaie et à l’organisation même de la fédération de Russie.
Ses dernières déclarations concernant l’embargo progressif de l’UE sur le pétrole et les produits pétroliers achetés à la Russie, illustrent la gravité de la situation géopolitique provoquée par l’offensive militaire russe en Ukraine, mais aussi la pleine conscience qu’elle a des conséquences d’une telle décision qui marque une véritable rupture des relations avec les pays occidentaux.

Cette mesure suscite encore des réserves, l’exemption accordée à la Hongrie et la Slovaquie posant problème, la Bulgarie et la République tchèque souhaitant également en bénéficier, aux dires de certains diplomates.

Quoi qu’il en soit, Ursula Von der Leyen ne se laisse pas intimider. Elle sait désormais incarner une Europe qui a été réveillée en sursaut par des bombardements et exactions commises sur des civils après une crise sanitaire qui avait déjà nécessité une mobilisation des pays membres de l’UE.
Mais au son du canon aux portes de l’Europe, les pays membres doivent se serrer les coudes face à une guerre qui provoque une catastrophe humanitaire et impose que soient punis les auteurs d’actes qu’il faut bien appeler crimes de guerre, voire génocide.

Alors que de nombreuses sanctions sont déjà entrées en vigueur pour empêcher la Russie de financer la guerre, les oligarques russes se trouvent dans le viseur des autorités dans la plupart des pays. Ils voient leurs fortunes saisies, ce qui explique sans doute, le nombre impressionnant de suicides de ces derniers dont les médias n’ont pas manqué de se faire l’écho, illustration d’un profond malaise.

Moscou apparaissant clairement ne pas vouloir revenir à la raison et mettre fin à un conflit armé ravageur, une sixième série de sanctions a été annoncée par Ursula Von der Leyen.

Ces dernières portent entre autres sur l’exclusion de trois banques russes du système Swift, dont Sberbank, la principale banque de ce pays.
Le blocage de l’accès aux ondes européennes à trois grands radiodiffuseurs d’État russes, qui se verraient interdits de distribuer leurs contenus dans l’UE par câble, satellite, internet ou applications sur smartphone est inscrit au programme sanctions auxquelles seront soumises de nouvelles personnalités de Russie dont le chef de l’Église orthodoxe russe, le patriarche Kirill.

Dans le même temps, les financements pour l’aide humanitaire mais aussi l’armement de l’Ukraine augmentent, les États-Unis comme la plupart des pays européens apportant leur concours, sans que personne sache aujourd’hui, ni quand ni comment, il pourra être mis un terme à une guerre dont les conséquences économiques, sociales mais aussi environnementales vont peser très lourd.

Cette chronique vise avant tout à démontrer qu’une femme, actuelle présidente de la Commission européenne, qui n’a pas hésité à se rendre à Kiev pour rencontrer Volodymyr Zelenskyy, président de l’Ukraine.
Confrontée à une situation inextricable qui imposera de nombreux sacrifices et l’instauration d’un nouveau paradigme en termes de relations internationales et de développement sans tarder, elle est un peu la « VOE »: la voix de l’Europe en référence à la « VOA »: la voix de l’Amérique.

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