CETTE ANNÉE LES FASHION WEEKS FONT GRISE MINE

L’article publié dans le magazine « Elle » qui rassemble les témoignages de quatre mannequins ukrainiennes amenées à défiler lors la fashion week, à Paris, souligne le caractère surréaliste de cet événement festif alors que la guerre fait rage en Ukraine.

En dépit de l’importance de ce moment pour ces jeunes femmes qui doivent apparaître sous leurs plus beaux atours et porter les dernières créations de grands couturiers, elles ne peuvent masquer leur inquiétude et stress face à l’invasion russe et aux combats qui font de très nombreuses victimes civiles.

Touchées au plus profond de leur cœur et de leur corps, elles s’attachent néanmoins à ne rien laisser paraître.

Lors des castings, lorsqu’on leur pose la banale question :  » Ça va ? », elles se contentent de répondre  » “je suis Ukrainienne”. »

Leur patriotisme se distingue sous le feu des projecteurs. Elles savent devoir remplir leur mission qui se trouve minée par un flux de nouvelles plus préoccupantes les unes que les autres qui les affectent directement profondément.

Certaines déclarent qu’elles auraient aimé être « là-bas » pour pouvoir se battre et aider leur pays.

Comme l’explique l’une d’elles : « C’est étrange de porter des vêtements très beaux et luxueux pendant que ta ville natale est en train d’être bombardée. Alors, au travail, je suis physiquement là, je fais ce que j’ai à faire. Mais ma tête est ailleurs, mon cerveau est “off”. »

Les yeux humides, penchées sur leurs smartphones, elles conservent tant que possible le contact avec leur famille restée à Kiev, au Donbass sous les bombardements ou encore étant parvenue à fuir à Lviv. Elles tentent de rester au plus près de leurs proches grâce aux réseaux sociaux.

Conscientes qu’il est impossible d’annuler les fashion weeks, elles se battent à leur façon en représentant leur pays et utilisent tous les moyens possibles pour venir en aide à leurs familles et ami(e)s restées sur place et réfugiées dans des abris dans lesquels résonne le bruit des bombardements.

Ces jeunes femmes ont un sacré courage qui parvient à effacer, le moment venu, leur douleur et leurs larmes qu’elles laisseront au vestiaire avant de se lancer sur les podiums ou dans les allées sous les flashs des photographes et les regards scrutateurs d’un public averti.

Mais toutes ne sont présentes à la fashion week. A l’instar d’Anastasiia Lenna, la « Miss grand Ukraine » 2015 qui a annoncé prendre part aux combats contre l’invasion russe de son pays.
Depuis, la photo de la jeune femme, fusil d’assaut autour du coup, fait le tour du monde.

L’ex Miss Ukraine ne cherche pas à donner une image glamour de la guerre, mais plutôt à dénoncer l’horreur, en mettant sa beauté au service de ce seul message : la place des femmes est partout où leurs convictions leur intime d’aller.

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