FACE À LA MENACE D’UN CONFLIT À HAUT RISQUE : QUE FAIRE ?

Alors que l’année 2022 s’annonçait déjà tumultueuse en France, d’un côté pour cause d’élection présidentielle qui par principe est toujours porteuse d’incertitudes et d’attentisme, et de l’autre en raison d’une apparente sortie de crise sanitaire aux conséquences délétères qui aura tout même duré deux ans, on pouvait difficilement imaginer que le mot guerre revienne réellement au devant de l’actualité en Europe.

Pourtant, à peine atteint le seuil mois de mars, la crise internationale due à des différends entre la Russie, les pays occidentaux et l’OTAN, vient jeter de l’huile sur un feu qui a pour braise l’Ukraine.

L’extrême climat de tension qui règne actuellement et dont personne ne peut ignorer l’importance compte tenu des risques qu’il comporte, conduit à rappeler que Women e Life, magazine féminin indépendant ouvert sur le monde, s’est attaché depuis 2021, dans différentes chroniques, à évoquer la place et le rôle de femmes qui en qualité de cheffes d’État, Premières ministres de gouvernement ou encore diplomates ont eu l’occasion de s’exprimer et d’intervenir dans ce domaine.

Et force est de constater que si beaucoup d’hommes s’investissent dans les discussions et négociations toujours en cours, Emmanuel Macron, président de la République française à la tête de la Commission de l’Union européenne, ne ménage pas ses efforts pour tenter d’éteindre ce dossier brûlant. Mais en dépit de ses louables tentatives d’ouvertures de dialogue, la désescalade qu’il avait annoncée tout comme l’annonce d’un sommet entre Vladimir Poutine, président de la fédération de Russie et Joe Biden, président des États-Unis, se sont trouvées démenties sine die.

Il ne manquait plus que Vladimir Poutine franchisse une nouvelle ligne rouge ce lundi en reconnaissant l’indépendance de Donetsk et Lougansk lors d’une longue allocution télévisée qui restera gravée dans l’Histoire.

Cette décision a suscité des condamnations internationales et le président des États-Unis Joe Biden a signé un décret interdisant aux ressortissants américains de procéder à de quelconques activités économiques dans les deux régions séparatistes de l’Est ukrainien.

La France et l’Allemagne se sont également prononcées en faveur de sanctions européennes ciblées, tandis que les États-Unis et le Royaume-Uni ont déclaré qu’ils annonceraient de nouvelles sanctions ce mardi.

Le Royaume-Uni a annoncé avoir établi une série de sanctions ciblant les complices de cette violation de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, précisant que ces mesures entreraient en vigueur ce mardi.

La Chine a pour sa part appelé l’ensemble des parties prenantes à faire preuve de retenue et le Japon a précisé être prêt à se joindre aux sanctions internationales contre la Russie en cas d’invasion massive.

Ces mesures conduisent Women e Life à s’arrêter sur ce qu’a déclaré l’ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, à l’issue d’une réunion en urgence du Conseil de sécurité sur l’Ukraine lundi soir : « Les États-Unis imposeront des sanctions à l’encontre de la Russie en raison de cette violation manifeste du droit international et de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine »,

« Nous pouvons, serons et devons être unis dans nos appels pour que la Russie retire ses soldats, revienne à la table de la diplomatie et œuvre en direction de la paix », a-t-elle ajouté lors d’une conférence de presse.

Linda Thomas-Greenfield s’inquiète à juste titre des propos qu’a tenu le président Poutine en affirmant que la Russie d’aujourd’hui a une revendication légitime sur tous les territoires – tous les territoires – de l’Empire russe ; le même Empire russe d’avant l’Union soviétique, d’il y a plus de 100 ans. Cela inclut toute l’Ukraine. Cela inclut la Finlande. Cela inclut la Biélorussie, la Géorgie, la Moldavie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, le Turkménistan, l’Ouzbékistan, la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie. Elle comprend des parties de la Pologne et de la Turquie.

Elle souligne que les conséquences des actions de la Russie seront terribles – en Ukraine, en Europe et dans le monde entier.
Lors de nos deux dernières réunions sur l’Ukraine, elle rappelle avoir mentionné que près de 3 millions d’Ukrainiens ont besoin de nourriture, d’abris et d’une assistance vitale dès maintenant.

L’ONU estime que le bilan humanitaire s’alourdira considérablement si la Russie poursuit son invasion. Déjà, les mandataires russes ont considérablement augmenté les tirs d’obus et d’artillerie au cours du week-end, tuant des civils et des soldats ukrainiens. Si la Russie envahit encore plus l’Ukraine, nous assisterons à des pertes humaines dévastatrices. Des souffrances inimaginables. Des millions de personnes déplacées créeront une crise des réfugiés à travers l’Europe. Néanmoins, la Russie a décliné les appels répétés qui lui ont été adressés pour qu’elle fasse part de ses intentions au monde entier, notamment par le secrétaire Blinken au Conseil de sécurité jeudi dernier.

À cette heure, on ne peut que souhaiter que les négociations se poursuivent et aboutissent à sceller un accord de paix durable en Europe.

Un magazine féminin ouvert sur le monde comme Women e Life, qui a vocation à mettre en avant les rôles et places de femmes dans de multiples domaines à l’échelle nationale et internationale, ne pouvait aujourd’hui faire l’impasse sur un brûlant sujet d’actualité qui nous concerne toutes et tous et met en jeu la paix mondiale.

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