LA MINISTRE CANADIENNE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES SE REND A KIEV

Mélanie Joly qui a pris ses fonctions de ministre des Affaires étrangères le 26 octobre 2021 au sein du gouvernement canadien dirigé par Justin Trudeau, se rend cette semaine en Ukraine.

Alors que se confirment les tensions entre l’OTAN et la Russie dont les troupes se sont amassées à la frontière avec l’Ukraine, l’inquiétude que manifeste le Canada, s’explique lorsqu’on sait que la population d’origine ethnique ukrainienne est importante et politiquement influente dans ce pays qui a adopté une ligne dure avec Moscou depuis l’annexion de la Crimée en 2014.

Mélanie Joly rencontrera le premier ministre ukrainien Denys Shmygal avant de se rendre dans l’ouest du pays pour s’adresser à une mission de formation canadienne de 200 personnes qui s’y trouve depuis 2015.

La vice-ministre canadienne des Affaires étrangères, Marta Morgan, et la secrétaire d’État adjointe américaine, Wendy R. Sherman (chronique du 14 janvier 2022), se sont entretenues vendredi et se sont engagées à poursuivre une coordination étroite pour dissuader toute nouvelle agression russe contre l’Ukraine et ont appelé à une désescalade russe, a indiqué samedi le porte-parole du Département d’État américain dans un communiqué.

Mme Joly s’entretiendra également avec le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, à Bruxelles, au cours de son voyage d’une semaine qui a débuté dimanche.

La vice-ministre canadienne des Affaires étrangères, Marta Morgan, et la secrétaire d’État adjointe américaine, Wendy R. Sherman, qui se sont livrées à des échanges vendredi, se sont engagées à poursuivre une coordination étroite pour dissuader toute nouvelle agression russe contre l’Ukraine. Elles ont appelé à une désescalade russe, a indiqué samedi le porte-parole du Département d’État américain dans un communiqué.

Née à Montréal, au Québec, Mélanie Joly, 43 ans, est diplômée de l’Université de Montréal et de l’Université d’Oxford.
Cette avocate et politicienne canadienne membre du Parti libéral, a détenu plusieurs portefeuilles, dont ceux du patrimoine canadien, du tourisme et de la Francophonie.

Le 15 juin 2021, elle avait déposé à la Chambre des communes le projet de loi C-32, visant à réaliser l’égalité réelle du français et de l’anglais et à renforcer la Loi sur les langues officielles.

Durant son parcours politique, cette jeune femme avait obtenu un très bon score en présentant sa candidature à la mairie de Montréal lors de l’élection municipale de 2013.

L’occasion de préciser qu’une autre femme, Valérie Plante, a été réélue en décembre dernier à la tête de cette grande métropole qui est la deuxième ville la plus peuplée du Canada, après Toronto, mais aussi la plus grande ville francophone d’Amérique.

Mis à part ses activités politiques, Mélanie Joly s’est toujours fortement impliquée dans le secteur caritatif.
En 2010, elle est ainsi devenue la première Québécoise à recevoir le prix Arnold Edinborough, qui récompense l’engagement philanthropique au sein de la communauté culturelle canadienne.

À ce jour, elle demeure porte-parole du Logis Rose-Virginie. Cet organisme vient en aide aux femmes en difficulté en leur offrant un hébergement supervisé et subventionné ainsi qu’un soutien professionnel afin qu’elles reprennent leur vie en main. Logis Rose Virginie contribue aussi activement à la lutte contre l’itinérance féminine en misant sur la prévention auprès des jeunes de 18-24 ans et la réinsertion sociale durable.

Elle est par ailleurs ambassadrice de La rue des Femmes, un organisme de support venant en aide aux femmes en état d’itinérance ou en grandes difficultés psychosociales.

Sans qu’on puisse savoir comment évolueront les très difficiles discussions entre l’OTAN et la Russie, sa présence en Ukraine témoigne de son engagement en faveur du règlement pacifique d’une crise qui ne peut trouver d’issue favorable qu’à travers une diplomatie ouverte au dialogue.

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