SHARBAT GULA L’EXTRAORDINAIRE REGARD DE LA FILLE AFGHANE

Alors qu’elle n’était qu’une jeune fille vivant dans un camp de réfugiés à la frontière pakistano-afghane, on doit cette magnifique photo de Sharbat Gula parue en 1985 dans le National Geographic au photographe américain Steve McCurry.

Ses yeux verts stupéfiants, qui ressortent du foulard avec un mélange de férocité et de douleur, se sont imposés au niveau international.

Toutefois, sa réelle identité n’a été découverte qu’en 2002, lorsque Steve McCurry est retourné dans la région et est parvenu à retrouver sa trace.

En 2016, le Pakistan a arrêté Gula pour avoir falsifié une carte d’identité nationale dans le but de vivre dans ce pays où elle avait tenté de se réfugier.

Mais une fois libérée, le président afghan de l’époque, Ashraf Ghani, l’a accueillie à son retour et a promis de lui offrir un appartement pour qu’elle « vive dans la dignité et la sécurité dans sa patrie ».
La beauté de son lumineux regard déterminé lui a valu de devenir un symbole des guerres dans son pays.

Pour que le saisissant profil et tumultueux parcours de cette jeune fille devenue femme restent gravés dans les mémoires, le gouvernement italien est intervenu après que Gula a demandé de l’aide pour quitter l’Afghanistan à la suite de la prise de contrôle du pays par les talibans en août.

L’Italie a finalement offert l’asile à Sharbat Gula. Les services du Premier ministre Mario Draghi ont précisé jeudi dans un communiqué que son arrivée s’inscrit dans le cadre d’un programme plus large d’évacuation et d’intégration des citoyens afghans.

D’autres regards d’Afghanes, mais aussi ceux de bien des ressortissant(e)s de régions du monde (enfants, adolescents, adultes) en proie à des conflits armés et catastrophes naturelles se tournent aujourd’hui vers des pays d’accueil pour échapper à l’oppression et à la misère.

Puissent les yeux verts de Sharbat Gula illustrer l’espoir en un monde meilleur.
Et surtout conduire les nations qui en ont la capacité à regarder les réalités en face, afin qu’hommes et femmes de bonne volonté fassent preuve de toujours plus d’humanité à l’égard des plus démunis.

Pour conclure Women e Life n’hésite pas à reprendre une célèbre réplique adressée par Jean Gabin à Michèle Morgan dans le film Le Quai des brumes de Marcel Carné sorti en 1938 : « T’as d’beaux yeux, tu sais.»

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