LUTTE CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES DES PAROLES AUX ACTES

En ce 25 novembre, l’ONU lance comme chaque année, une campagne intitulée : « Oranger le monde : mettre fin dès maintenant à la violence à l’égard des femmes ! » qui donne le coup d’envoi de 16 jours d’activisme qui se termineront le 10 décembre 2021, jour de la commémoration de la Journée internationale des droits de l’homme.

« Grande cause du quinquennat » en France, le combat contre les violences faites aux femmes qui est au cœur de l’action du gouvernement, a donné lieu à l’annonce par Jean Castex, Premier ministre, de plusieurs mesures destinées à mieux assurer la protection des victimes et la lutte contre les violences basées sur le genre.

Parmi ces dernières figure la création de nouvelles places d’hébergement dont le nombre atteindra 9000 d’ici fin 2022. Le caractère essentiel de cette mesure avait été souligné dans une récente chronique relative au rapport publié jeudi dernier par la Fondation des femmes et la Fédération nationale solidarité femmes.

Le déploiement de 5000 « téléphones grave danger », dispositifs qui ont fait leurs preuves et qui sont efficaces pour protéger les victimes de leur agresseur, mais également de bracelets anti-rapprochement disponibles en nombre limité depuis le début de l’année dont l’intérêt est avéré est également prévu.

Toutes les préfectures ont reçu instruction de régulariser les femmes étrangères victimes de violences résidant en France.

Autre initiative intéressante, le lancement d’une « semaine de l’égalité entre les filles et les garçons (…) au mois de mars dès l’année prochaine à l’école, dont les modalités et le contenu seront détaillés par le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer.
Objectif : permettre aux enseignants et aux élèves de se mobiliser autour de projets forts sur l’égalité entre les filles et les garçons, et d’en appréhender les différentes facettes.

L’appel à une mobilisation individuelle et collective pour le signalement des violences par le numéro de téléphone 3919, l’amélioration du dépôt de plainte à l’hôpital dans 215 établissements hospitaliers, l’orientation des victimes et leur accueil dans les commissariats et gendarmeries, sans oublier le rôle des pharmacies, s’inscrivent également en bonne place.

Comme le souligne l’ONU :  » Pour mettre fin à cette violence, il faut commencer par accorder foi aux récits des survivantes, adopter des approches globales et inclusives s’attaquant aux causes profondes, transformer les normes sociales préjudiciables et autonomiser les femmes et les filles. Avec des services essentiels axés sur les survivantes dans les domaines de la police, de la justice, de la santé et des services sociaux, ainsi qu’un financement suffisant pour le programme des droits des femmes, nous pouvons mettre fin à la violence basée sur le genre. »

Sans doute faut-il retenir que la violence à l’égard des femmes s’entend comme englobant, sans y être limitée, les formes de violences physiques, sexuelles et psychologiques, telles que :
la violence d’un partenaire intime (coups, violences psychologiques, viol conjugal, féminicide) ;
la violence sexuelle et le harcèlement (viol, actes sexuels forcés, avances sexuelles non désirées, abus sexuels sur enfants, mariage forcé, harcèlement dans la rue, harcèlement criminel, cyber-harcèlement) ;
le trafic d’êtres humains (esclavage, exploitation sexuelle) ;
la mutilation génitale féminine ;
le mariage précoce.

Si la violence sexiste peut toucher n’importe qui, n’importe où, certaines caractéristiques des femmes, telles que leurs préférences sexuelles, la présence d’un handicap ou leur origine ethnique, les sociétés des pays développés ne sont pas seules concernées. Il faut également avoir conscience des conséquences des crises humanitaires, des situations de conflit et d’après-conflit, qui peuvent accroître la vulnérabilité des femmes face à la violence.

La Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993, définit la violence à l’égard des femmes comme « tous actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée.

Les conséquences néfastes de la violence à l’égard des femmes sur le plan psychologique, sexuel et génésique affectent les femmes à tous les stades de leur vie. Par exemple, les désavantages éducatifs précoces constituent non seulement le principal obstacle à la scolarisation universelle et au droit à l’éducation des filles, mais ils sont également responsables de la limitation de l’accès à l’enseignement supérieur et se traduisent par des opportunités limitées pour les femmes sur le marché du travail.

La violence à l’égard des femmes constitue un obstacle à la réalisation de l’égalité, au développement, à la paix et à la réalisation des droits fondamentaux des femmes et des filles.

L’ONU souligne que la promesse des objectifs de développement durable (ODD) – ne laisser personne de côté – ne peut être remplie sans mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles.

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