QUAND LA CHINE SE PREND UNE BALLE SUR TERRE BATTUE

Si Women e Life n’avait été victime ce lundi d’une brutale panne informatique, cette information n’aurait connu aucun retard de parution.
Toutefois, cette dernière n’a aujourd’hui rien perdu de son actualité.

De là à en déduire que la Chine va devoir passer à table en tennis : un effet ping-pong en quelque sorte !

En cause, le fait que Peng Shuai, deux fois championne du Grand Chelem, ancienne numéro une mondiale du double féminin, n’ait pas été vue ou entendue publiquement, depuis le 2 novembre, date à laquelle elle avait déclaré sur les médias sociaux chinois, que l’ancien vice-premier ministre Zhang Gaoli l’avait forcée à avoir des relations sexuelles et qu’ils avaient ensuite eu une relation consensuelle.

Des allégations que ni Zhang Gaoli ni le gouvernement chinois n’ont commenté.
Le message de Peng sur les réseaux sociaux a d’ailleurs été rapidement supprimé et le sujet a été bloqué sur l’internet chinois, fortement censuré.

Toujours est-il que cette situation a suscité la plus grande inquiétude de la communauté internationale, mais aussi des instances mondiales du tennis, la Women’s Tennis Association (WTA) ayant menacé de se retirer des tournois de Chine.

Pour ce grand pays qui ne brille pas par son exemplarité en termes de droits de l’homme, cette énigmatique disparition constitue un sérieux revers.
Car ça fait désordre !
Que la sécurité de cette championne de tennis chinoise puisse se trouver menacée, constitue un sérieux handicap pour la Chine qui se prépare à accueillir les Jeux olympiques d’hiver à Pékin.

Des photos officielles rassurantes publiées par le tournoi organisé par China Open montrant Peng Shuai assistant dimanche à un tournoi de tennis à Pékin n’ont pas tardé à être diffusées.

Toutefois, dans le rôle d’arbitres, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont demandé des preuves de l’endroit où se trouve Peng et de sa sécurité.

L’affaire a pris une telle ampleur que Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, qui avait auparavant appelé les autorités chinoises à se montrer plus rassurantes, n’a pas hésité à se manifester dans les tribunes en déclarant tout de go : « J’attends une seule chose : qu’elle parle », avant d’ajouter qu’il pourrait y avoir des conséquences diplomatiques non précisées si la Chine ne clarifiait pas la situation

D’où la parution dans la foulée d’images réconfortantes.
On y voit Peng faisant un signe de la main en souriant. De plus, elle aurait été vue dans un restaurant populaire dans le centre de Pékin samedi soir. Hu Xijin, rédacteur en chef du Global Times, un journal soutenu par l’État, a publié une vidéo de cette sortie.

Et comme ça ne suffisait pas, d’autres séquences vidéo réjouissantes ont montré Peng Shuai signant des autographes sur grosses balles de tennis lors de la cérémonie d’ouverture de la finale du Fila Kids Junior Tennis Challenger à Pékin, en Chine, le 21 novembre 2021.

Faut-il rappeler à Peng Shuai qu’en France, les filles et femmes victimes de violences sexistes et sexuelles peuvent composer le 3919 pour obtenir de l’aide. Une piste à soumettre aux instances dirigeantes du pays de la Route de la Soie.

Chère Peng Shuai, prenez soin de vous, et dites-nous que tout va bien !

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